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Scandale ! Le prince a encore menti à la presse togolaise
Publié le mardi 23 decembre 2014  |  togo.infos


© aLome.com par Parfait
Faure Gnassingbé à la grande prière marquant la fin du carême musulman 2014.


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Lorsqu’en juillet dernier, l’actuelle ministre de la communication, de la culture, des arts et de la formation civique, Kouméalo Anaté s’agitait pour organiser coûte que coûte les états généraux de la presse, nous étions de ceux-là qui ont émis des réserves sur la portée effective d’une telle initiative.

Car nous estimions à l’époque que les problèmes de la presse togolaise sont bien connus de tous et que si l’on avait réellement la volonté de les résoudre, cela se ferait naturellement sans que l’on ait besoin d’organiser avec autant de tintamarre des retrouvailles de ce genre.

Pour nous, cela participait de la stratégie qui a toujours consisté à endormir les journalistes et à leur faire croire que le gouvernement était attentif à leurs préoccupations.

Malgré tout, ces états généraux ont eu lieu. Des journalistes participants ont eu quelques jetons de participation. Des recommandations pertinentes en sont sorties. Puis, plus rien.

Dans la foulée, quelques semaines après ces états généraux, le Prince se retrouve au sommet USA-Afrique à Washington avec un groupe de journalistes togolais. Là, pour une des rares fois, le fils-héritier a eu la gentillesse de recevoir ceux-ci pour quelques minutes d’échanges. Quelle aubaine !

C’est donc au cours des discussions que le Prince a fait croire à ces journalistes qu’il était disposé à porter l’aide de l’Etat à la presse à 500 millions au lieu de 800 millions comme le réclamaient beaucoup d’organisations de presse au Togo.

« Il semble que vous voulez que l’on porte l’aide de l’Etat à la presse à 800 millions, on va y réfléchir mais 500 millions ne vous conviendraient pas ? » avait-il interrogé, selon les fidèles comptes rendus qui nous avaient été faits à l’époque.

Du coup, très enthousiastes, certains journaux ont très vite fait d’annoncer la bonne nouvelle au public. "L’aide de l’Etat à la presse pourrait être portée à 500 millions en 2015", pouvait-on lire dans les colonnes de certains journaux.

Tous les journalistes, bénéficiaires de cette aide s’attendaient donc à voir ce miracle se réaliser quand, patatras, l’on leur annonce que la ligne budgétaire qui est prévue au titre de l’aide de l’Etat à la presse dans le budget à l’étude est de 100 millions de fcfa, soit une légère augmentation de 25 millions par rapport à la cagnotte des années antérieures.

Il n’en fallait pas plus pour soulever le courroux des journalistes et responsables des organisations de presse.

Depuis lundi, cela bourdonne ici et là. Des réunions sont organisées pour voir la conduite à tenir face à cet énième dribble du Prince. Les journalistes sont réellement en courroux. Ils se sentent trahis et bluffés à tel point qu’ils bouillonnent réellement de colère.

Mais que peuvent-ils faire d’efficace face à un régime militarisé et particulièrement dictatorial comme le nôtre qui ne raisonne que par la force brute ?

Que peuvent-ils faire quand parmi eux, il y a pas mal qui sont prêts à vendre leurs âmes pour peu ?

Seule l’union fait la force dit-on souvent. Mais il est triste d’observer combien le togolais aime vivre dans l’individualisme et le moi.

Mais oui, il suffira aux sbires du Prince d’appeler dans les couloirs certains journalistes à qui ils donnent quelques miettes pour que ceux-ci se désolidarisent d’une éventuelle marche communautaire et bâillonner ainsi une quelconque initiative collective de protestation ou de revendication.

A ceux-là, il faudra nécessairement du temps pour comprendre que le Prince n’a que faire de la presse.

Son seul souci, on le sait, c’est l’armée, celle-là qui l’a amené au pouvoir et qui seule pourrait le faire partir de là. Pour le reste, ce n’est que blague. Le Prince n’a autorisé que 100 millions pour la presse cette année. C’est à prendre ou à laisser. Que celui qui pense qu’il peut dire mieux ou aller à l’encontre de cette consigne du Prince bien –aimé, lève le petit doigt.

Il faut bien le comprendre et le savoir pour de bon. Faure Gnassingbé n’est pas du genre à respecter sa parole. Il ne sent d’ailleurs pas le besoin ou l’obligation de le faire.

Il est plutôt du genre à servir à autrui, ce que ce dernier veut entendre, à l’instant présent. Puis, il fait ce qu’il veut. Tant pis si l’on s’énerve contre lui par la suite. Tant pis si l’on se révolte.

Il sait d’emblée que cette révolte ne bousculera en rien son pouvoir. Il y est et il y reste. Il n’a de compte à rendre à personne si ce n’est peut-être à l’armée qu’il manipule d’ailleurs à sa guise pour éviter tout risque de débordement dans cette corporation.

Qui au Togo a suffisamment d’audace pour l’affronter ? Jusqu’à preuve du contraire, il n’a encore vu personne et donc il continue allègrement sa route sans crier gars ! Le Togo n’est pas le Burkina où la rue peut chasser aisément un régime. Si quelqu’un pense le contraire, qu’il le démontre.

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