Le problème de chefferie vient briser les familles et détruire l’essence des villages, voire des cantons qui depuis 10 ans sont restés sans chef. Tanou, un village dans le Yoto, à environ 16 km de la ville de Tabligbo en allant vers Gboto, en est bien une illustration de cette situation d’absence de chef à sa tête.
Avec plus de 16 quartiers chacun disposant d’une certaine indépendance, Tanou est loin d’être un village. Le grand problème qui freine son propre développement est l’absence de chef.
Plusieurs fois, la chance a été donnée à Tanou centre d’élire un chef pour sa gestion, mais rien n’a été fait depuis plus de 4 ans. Ainsi, par la force des choses, les fils du vieux Soèdjédé se sont réunis avec le consentement de certains quartiers riverains pour élire un chef pour accueillir d’éventuelles autorités, ONG, Associations, en bref des bonnes volontés pour le développement du village de Tanou.
Aujourd’hui dans les 16 quartiers, l’on peut citer un seul chef du nom de Togbuivi Soèdjédé Gbagban 1er de Gbagban kopé. Ce dernier (le Chef Soèdjédé) confirmé seulement en Août dernier par les autorités préfectorales, gouverne sur 8 quartiers.
A chaque fois que le cas de chefferie se présente, l’on en vient toujours à une guéguerre familiale qui destitue automatiquement le chef choisi. A Tanou Centre, cette tradition a été respectée entre les familles Akouété, Tchadi, Awoussou et Kpodonou qui se disputent le trône.
Dans le courant du mois d’octobre au 02 décembre dernier, la situation a été difficilement vivable à Aguè-Condji et Kounou-Condji.
A partir de tout ce que peut engendrer les affaires de chefferie au sud-Togo, il y a lieu de faire constater qu’il y a encore beaucoup à faire pour atteindre un certain niveau de compréhension qui ne voit pas mal l’arrivée d’une femme sur le trône, comme ce fut souvent le cas dans le nord Togo., c’est le cas par exemple de Pya où le trône du canton est l’affaire d’une femme.