Togo - Le ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otèth Ayassor a replanté le décor de la gangrène de l’économie nationale lundi 22 décembre dernier lors de son adresse à l’endroit des 529 nouveaux agents recrutés par l’Office togolais des recettes (OTR).
« Tout ce qui rentrait dans les caisses de l’Etat n’était pratiquement rien par rapport à ce qui atterrissait dans la poche des gens », a indiqué Adji Otèth Ayassor.
Ce n’est un secret pour personne. La corruption est devenue la chose la mieux partagée dans l’administration au Togo. Ce qui porte un sérieux coup à l’essor de l’économie nationale. Surtout dans les douanes qu’on dit être le poumon de l’économie nationale, il s’est installé une sorte de mafia qui se sucre sur le dos du contribuable.
Le gouvernement a décidé donc de taper du poing sur la table en créant l’OTR, devenue la pomme de discorde entre le gouvernement et des agents de la douane et du fisc. C’est une importante réforme économique entreprise par les autorités togolaises, selon le ministre.
Pour lui, la réforme des régies financières de l’Etat se poursuivra afin de renflouer le budget national et non les poches de certains individus.
Quelques mois après son installation, le bilan est plutôt positif, à en croire Adji Otèth Ayassor. « Les recettes provenant des impôts sont en hausse significative et même au-delà des prévisions du début de l’année, ce qui confirme la pertinence du projet », souligne-t-il.
La seule fausse note, c’est la douane dont les recettes sont en deçà des attentes, ce qui est dû au retard dans le redéploiement du personnel. Mais avec le recrutement de nouveaux fonctionnaires, cela devra être corrigé.
Les réformes vont s’étendre dans les jours qui viennent sur l’ensemble de l’administration togolaise, afin de la purger des « mauvaises graines » qui empêchent son éclosion. En tout cas, le gouvernement compte sévir à ce propos pour faire passer son programme.
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