Le Premier Ministre, Séléagodji Ahoomey-Zunu a présidé mardi la Restitution du Rapport mondial sur l’état de la pratique de Sage-femme (SoWMy 2014). En effet, le Togo fait partie des 73 pays du monde qui ont participé à l'étude et à l'élaboration du document. Au niveau du Togo, le processus a été conduit par l’Association des sages-femmes du Togo en collaboration.
Intitulé « Sur la voie de l’universalité, le droit de la femme à la Santé », le Rapport 2014 présenté à Prague en Juin 2014 dresse le tableau d’ensemble des pays à revenu faible qui enregistre 93% des décès néonatales et 93% de mortalité infantile.
Sa publication au Togo vise à fournir des données factuelles sur la situation des sages-femmes dans le monde en 2014, qui appuieront le dialogue politique entre les instances gouvernementales et leurs partenaires et permettront d'accélérer les progrès sur la voie de la réalisation des OMD relatifs à la santé de la mère et de l'enfant. Il s’agit également de lettre en évidence les développements intervenus depuis trois ans.
Selon les chiffres contenus dans le rapport, le taux de mortalité maternelle est de 400 pour 100 000 naissances vivantes, le taux de mortalité néonatale est de 27 pour 1000 naissances vivantes, le taux de mortalité infantile est de 49 pour 1000 naissances vivantes et les besoins non satisfaits en planification familiale sont de 33,6%.
Pour le Premier Ministre togolais, ces chiffres ne sont pas bons et il faut trouver des pistes de solutions. « On ne peut pas comprendre qu’en voulant donner la vie, on la perd. On ne peut pas comprendre des femmes dans nos communautés de bases aient peur d’aller vers les sages-femmes. On ne peut pas comprendre que beaucoup d’enfants meurent à la naissance par manque de soins. Je crois qu’il y a un effort à faire pour que nous puissions remédier à la situation et je vous encourage à proposer des solutions pour améliorer cette situation qui n’est pas bonne pour notre pays », a déclaré Séléagodji Ahoomey-Zunu.
Quelques dispositions sont prises par les autorités pour améliorer la situation. En effet, le Togo a adhéré aux différentes résolutions et recommandations internationales. Et l’engagement politique du Togo se traduit entre autres par l’appui continu à la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle (CARMMA). Une évaluation nationale de la pratique de sage-femme a été faite en 2013 ainsi que l’évaluation des besoins en soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) en 2012.
Pour la présidente de l’Association des sages-femmes du Togo (ASSAFETO), le rapport consacre un nouveau départ pour influer sur les politiques nationales en matière de santé néo natale au Togo.
L’ASSAFETO a exhorté le gouvernement à tout mettre en œuvre pour améliorer la pratique de Sage-femme au Togo pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant pour le développement du Togo.
Justin Koffi, le représentant résident de l’UNFPA a réitéré l’accompagne de son institution au gouvernement togolais pour une bonne pratique de Sage-femme au Togo et que chaque naissance soit réussie grâce à un urgent investissement par l’Etat.