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Mortalité infantile et maternelle : La faute aux structures sanitaires délabrées et mal équipées.
Publié le mercredi 24 decembre 2014  |  icilome




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Togo - Donner la vie en perdant la sienne voilà le danger que courent encore de nos jours des femmes au Togo. Ailleurs, tout est fait en sorte que la femme et le bébé soient protégés. Cela devient impensable pour nombre d’observateurs qui ne comprennent pas pourquoi en 21e siècle, où on parle de l’évolution, des femmes doivent encore mourir en donnant la vie au togo.

Selon le rapport mondial sur l’état de la pratique du métier de Sage-femme, le taux de mortalité maternelle au Togo est de 400 pour 100.000 naissances, la mortalité néonatale est de 27 pour 1000, celui de la mortalité infantile de 49 pour 1000 naissances et les besoins non satisfaits en planification familiale sont de 33,6%.

Le Togo compte une sage-femme pour 7.000 habitants. L’effectif total est de 900 pour tout le pays.

« On ne peut pas comprendre qu’en voulant donner la vie, on la perd. (…) On ne peut pas comprendre que beaucoup d’enfants meurent à la naissance par manque de soins. Je crois qu’il y a un effort à faire pour remédier à cette situation (…) », a déclaré mardi le Premier ministre, Arthème Ahoomey-Zunu.

Aujourd’hui, il est donné de constater que l’heure n’est plus au grand discours, ni aux promesses. Il faut agir, puisque tous les observateurs s’accordent à dire qu’il y a péril en la demeure.

Le Togo compte plus de 7 millions d’habitants. Malheureusement comme on vient de le voir à travers les résultats, il n’y a que 900 sages-femmes pour tout le pays. Une statistique vraiment inquiétante, quand on sait que déjà, le pays est sérieusement confronté aux problèmes d’infrastructures sanitaires.

C’est là même que le problème doit commencer par être réglé, si on veut arriver à un retournement de la situation en faveur de ces femmes qui portent la vie en elles.

Parfois, ces sages-femmes sont trop débordées. Raison pour laquelle elles n’arrivent pas à donner le meilleur d’elles-mêmes.

« Déjà, l’accueil que réservent ces sages-femmes aux femmes en travail les démotivent et les démoralisent. On ne peut pas comprendre qu’on dit des choses désagréables à quelqu’un qui souffre et qui est dans la douleur, alors que normalement, ces sages-femmes sont tenues de réconforter leurs patientes. C’est un paradoxe qui prédispose déjà à un accouchement difficile », a indiqué un responsable d’une Ong.

Les témoignages sont légion et touchants les uns que les autres dans nos centres de santé. Ces derniers manquent cruellement de personnels et de matériels de travail.

« Vous imaginez, parfois pour consulter une femme enceinte, on n’a même pas de gants pour le faire. C’est le sachet plastique que nous enroulons autour de la main pour faire la touchée vaginale à la femme enceinte. Ce qui nous expose à des risques que je me garde de citer ici », a confié une sage femme au CHU Sylvanus Olympio.

Le constat est réel. Les femmes continuent de mourir en donnant la vie. Egalement, elles donnent des mort-nés. Une situation sur laquelle les autorités doivent rebondir pour éviter des deuils dans les familles. Donner la vie ne doit en principe plus faire peur à aucune femme au Togo.

I.K.

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