Le jeudi 25 décembre 2014, les Chrétiens du monde entier ont célébré la solennité de la nativité du Christ. Une occasion pour ces Chrétiens de commémorer l’incarnation du verbe Dieu qui s’est fait Homme, et en dehors de cette célébration eucharistique observer de petits moments de réjouissance en familles …
Au Togo seul le premier volet s’est fait ressenti en raison de la pauvreté inédite que nous avons constatée à la suite d’un petit tour fait dans certains foyers de la capitale. Jamais on n’a vu une Noël aussi terne en termes d’ambiance, totalement taciturne en termes de résonance et ignorée en termes de célébrité.
Comme on pourrait le remarquer par soi-même, les douces ambiances qui ont toujours précédé les fêtes de Noël n’ont plus fait partie de l’habitude des Togolais cette fois-ci. La crise financière qui sévit actuellement le pays semble tout engloutie d’après les témoignages des uns et des autres.
« Quand j’ai demandé à papa et maman de m’acheter des pétards pour m’amuser comme mes amis, ils m’ont répliqué à plusieurs reprises qu’ils n’ont pas d’argent », nous a déclaré le petit Nestor, environ huit ans, triste au moment où il regardait ses camarades entrain de jouer des pétards. Pour tout observateur aguerri, il dirait tout simplement que c’est la même situation qui a prévalu chez tous les acolytes des pétards qui mettent quand même de l’ambiance en cette période précisément.
Que dire même de la fête dans les familles où bon nombre n’ont qu’honoré l’engagement de ce précepte religieux qui leur demande de sanctifier le Seigneur au jour du 25 décembre, comme étant une fête d’obligation ? En effet une fois sortie de l’église, la fête semble finie pour certains ; l’on ne s’est même plus se décarcassé pour s’offrir un repas festif.
«L’important pour nous a été d’aller à la messe, ce qui fut déjà fait. Nous avons toujours célébré Noël dans la joie ici mais compte tenu de notre difficulté financière, nous prenons Noel de cette journée comme étant une journée ordinaire, l’idée de fête ne nous a même pas effleuré l’esprit parce que nous n’avons même pas un round… on se remet à Dieu pour qu’au moyen le Jour de l’an on ait un peu de quoi fêter » s’est plaint un père de famille.
Noël 2014 au Togo a été comme « les funérailles d’un enfant » car partout où nous sommes passé on sent que ce n’est pas encore ça. Même si selon les propos relatés un tel manquement est dû à la misère, en tant que leader d’opinion nous nous demandons si ce laisser aller n’a pas par hasard pour soubassement l’avènement prochain de 2015, qui sera consacré à l’élection d’un nouveau président de la République ?
Tout laisse à croire que l’étau se resserre financièrement autour de cette population au détriment de cette présidentielle pour laquelle les politiciens prévoient d’importants chiffres d’argent les contraignant donc à plonger ces temps-ci leurs prochains électorats dans une mesure d’austérité.
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