Togo - « Le premier mandat 2005-2010 n’est pas choisi parce qu’il est déjà consommé, et l’on ne peut plus revenir sur cela, de plus cette proposition est la meilleure à faire dans les conditions actuelles »
Dernier à boucler pour cette année 2014, la série, des invités de l’émission « Œil sur l’actualité », de nos confrères de LCF, le président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS), Gabriel Messan Agbéyomé Kodzo, s’est prononcé pendant une heure sur les derniers épisodes de l’actualité sociopolitique du pays. De la mise en ouvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la présidentielle de 2015 en passant par la candidature du président sortant, Faure Gnassingbé, au mesure transitoire à insérer au niveau de l’article 59 pour régler dans l’immédiat l’épineux problème de rétroactivité de la loi, Agbéyomé Kodzo semble épouser la proposition faite il y a quelques jours par le président d’honneur du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), Me Yawovi Agboyigbo qui indiquait, que « la non-rétroactivité, peut se concevoir pour le premier mandat que le Président Faure Gnassingbé a exercé de 2005 à 2010, par contre elle s’applique au second mandat que le Président en exercice a débuté en 2010 et qui n’est pas révolu à ce jour».
Expliquant cette proposition, Agbéyomé Kodzo y est allé de ses explications. « Un, le premier mandat 2005-2010 n’est pas choisi parce qu’il est déjà consommé, et l’on ne peut plus revenir sur cela. De plus cette proposition est la meilleure à faire dans les conditions dans lesquelles nous nous sommes maintenant », a précisé l’ancien premier ministre, Agbéyomé Kodzo.
Sur le sujet de la mise en œuvre des réformes avant la présidentielle de 2015, l’ancien premier ministre s’insurge contre le caractère et le comportement qu’il qualifie d’ « arrogant » de certains de ses compères de l’opposition. « Comment peut-on comprendre que la première proposition de loi qui a été introduite par le gouvernement est passée par la commission des lois et que celle introduite par l’opposition ne peut pas suivre le même cheminement ? Et il faudra encore attendre huit jours pour avoir l’avis de la Cour constitutionnelle pour connaitre la conduite à tenir ? Tout ceci prouve que certains ne veulent pas le bien de ce pays mais rien que leur propre avantage cela est à condamner », a laissé entendre le numéro un de OBUTS, Agbéyomé Kodzo.
Plus loin, Agbéyomé Kodzo s’inscrit en faux contre la manière par laquelle l’on utilise les marches de rue pour soi-disant réclamer ou contraindre le pouvoir à faire les réformes. « Il est claire aujourd’hui que si c’est par la rue qu’on devait faire quitter le pouvoir en place, cela devait être fait depuis. Car si pendant quatre ans, ils ont marché dans ce pays mais n’ont pas pu atteindre leur but, cela montre à suffisance que la rue n’est pas la meilleure solution mais plutôt des concessions donc il est temps de cesser à galvauder les marches de rues qui dans d’autres pays est un moyen par excellence de contraindre le pouvoir à céder à quelque exigence que ce soit », a conclu Agbéyomé Kodzo.