Selon les chiffres de la Banque centrale de Djibouti, les quatre banques islamiques qui se sont installées ces huit dernières années dans le pays, ont déjà conquis 20 % de parts du marché local, rapporte l’agence Xinhua. Grâce à un cadre juridique spécialement conçu pour faciliter le développement de la finance islamique, ces banques pourraient faire de Djibouti une place financière sous-régionale.
Ainsi, le pays qui, en 2006, ne comptait que deux banques françaises, dispose, 8 ans plus tard, de 10 établissements dont 4 de culture islamique. « Non seulement les banques islamiques présentes sur notre place nous ont permis de sortir d'une situation de duopole étouffante imposée, mais elles ont permis également une diversification de l'offre et par conséquent un meilleur accès au financement », avait déclaré le chef de l'Etat, Ismail Omar Guelleh, lors du 3ème sommet africain de la finance islamique, en novembre dernier.
Dans cette dynamique, en octobre dernier, le décret d'application d’une loi sur l'assurance islamique a été adopté : « L'assurance islamique devrait contribuer également au développement et à la diffusion de la finance islamique et des produits islamiques d'épargne en particulier. (…) notre population étant musulmane, il y a une réceptivité naturelle pour ces produits pourvu qu'ils répondent aux besoins de la population » déclarait alors Mariam Hamadou, directrice de l'Economie au ministère djiboutien de l'Economie et des Finances.