L’ONG Jeunesse Volontaire pour l’Environnement (JVE) a restitué aux populations des préfectures des Lacs, de Vo et du Bas-Mono, les travaux de sa tournée exploratoire et de collecte de données dans six préfectures du bassin du fleuve Mono, le vendredi 26 décembre à Anfoin, à 10 km au nord-est d’Aného.
Cette rencontre a mobilisé une quarantaine de participants en majorité des chefs de cantons, des responsables administratifs, d’associations et d’ONG ainsi que des responsables des médias. Elle intervient à la suite de l’atelier national d’information de la JVE organisé le 27 novembre à Lomé sur la création de l’Autorité du Bassin du Mono en 2011 et dans le cadre de l’élaboration d’un programme de développement communautaire aux citoyens du Bassin du Mono d’une superficie de 24.300 km2, dont 21.300 km2 pour le Togo impliquant 20 préfectures et couvrant près de 38% du territoire national.
Durant les échanges, les participants ont été informés de la valorisation de certains sites identifiés au Bénin et au Togo pour une protection de l’environnement. Ils ont été éclairés également sur les réflexions relatives à la bonne gestion humaine du barrage d’Adjarala, l’approche négociée des projets, la collaboration des industries extractives avec les populations locales, ainsi que la possibilité de création d’un Haut Conseil des filles et fils du Mono pour une implication effective des communautés à la base dans les projets dans le Bassin. Ces acteurs ont aussi été édifiés sur la gestion des ressources, l’utilisation de l’énergie solaire, la justice sociale pour contrer les menaces des multinationales dans l’achat anarchique de grandes étendues et l’exploitation des ressources.
Dans la présentation des résultats de la tournée de prospection dans treize villages relevant du delta du Mono, la JVE a laissé entendre que plusieurs villages n’ont pas de CVD, ni de groupements, ni de plan d’action villageois en matière de développement. Il est relevé d’autres problèmes comme le manque de latrines, de forages; l’envasement de plusieurs localités par des cours d’eau, la transhumance, la baisse de rendement en agriculture et en pêche, la dégradation des sols, des menaces sur la biodiversité, la pollution des eaux ainsi que de pertes de sites et de valeurs culturels.
Il est recommandé le dragage des lacs et cours d’eau, la restauration des mangroves, l’extension de la pisciculture, la riziculture, l’agriculture irriguée, la promotion des énergies renouvelables (solaire et éolienne) et le renforcement des capacités des organisations de base.