Au moment où s’achève l’année 2014, mes pensées vont aux laborieuses populations togolaises que le régime RPT/UNIR maintient délibérément dans la précarité, la pauvreté et la misère. Je pense à tous ceux et à toutes celles qui souffrent au quotidien les violences policières, l’injustice, l’insécurité, le harcèlement et les abus de toutes sortes, à tous ceux et à toutes celles dont les droits sont impunément violés.
Je pense en particulier à toutes les victimes des incendies des marchés de Kara et de Lomé, notamment les femmes des marchés et les commerçants ruinés, sans aucune indemnisation.
Je pense aux personnes arbitrairement détenues ou abusivement inculpées dans cette affaire ainsi qu’à toutes les personnes incarcérées injustement. Je pense à toutes les victimes de l’insécurité ambiante, notamment les commerçantes et commerçants victimes d’extorsions de fonds, de braquages et d’assassinats. Je pense enfin à tous nos compatriotes contraints à l’exil afin d’échapper à la torture ou de préserver leur intégrité physique.
A tous et à toutes, je renouvelle ma compassion et ma solidarité, en demeurant convaincu que seul le changement pour lequel nous luttons, mettra un terme à ces exactions.
Nous luttons en effet, pour un changement porteur de paix, de justice et de progrès social, un changement qui nous permettra, ensemble avec vous, de relever le défi du développement solidaire, de la croissance partagée et de la sécurité pour tous.
Togolaises, Togolais,
Une nouvelle année s’ouvre, qui nous invite à la persévérance, à la détermination, à la clairvoyance et à une vigilance de tous les instants.
Je voudrais à cette occasion, au nom de l’ANC, au nom de CAP 2015 et en mon nom personnel, vous présenter à tous ainsi qu’à vos familles, mes vœux sincères et ardents de santé, de paix et de prospérité.
Je souhaite que la nouvelle année 2015 apporte enfin à notre pays, le changement démocratique que nous attendons tous et qui aura coûté tant d’années de lutte et de sacrifices.
Notre pays est en crise, en dépit de la propagande officielle et des stratagèmes mis en œuvre à grands frais par le régime RPT/UNIR pour masquer la réalité. Une crise sociopolitique profonde, doublée d’une gouvernance calamiteuse, qui mine le Togo depuis des décennies et dont les tentatives de règlement, à travers de nombreux accords, sont demeurées vaines, en raison du manque de volonté de ce régime de respecter ses engagements.
Il en est ainsi, des conclusions des nombreux dialogues et discussions, notamment, l’Accord-Cadre de Lomé (ACL) de juillet 1999, l’Accord Politique Global (APG) d’août 2006, les 22 engagements souscrits par le gouvernement togolais auprès de l’Union Européenne à Bruxelles en avril 2004, les recommandations de la mission d’établissement des faits des Nations Unies d’août 2005, les recommandations des missions d’observation électorale de l’Union Européenne en 2007, 2010 et 2013, les recommandations du rapport de la CVJR d’avril 2012.
Au cours de cette année 2014, la crise togolaise s’est encore aggravée, non seulement à cause des dérives de gouvernance du régime RPT/UNIR, mais surtout du fait du rejet, le 30 juin 2014, par la majorité parlementaire, du projet de loi de révision constitutionnelle, introduit à l’Assemblée nationale en vue des réformes politiques prescrites par l’APG.
Au nom de l’ANC, au nom de CAP 2015 et au nom de tous les partis politiques et regroupements partenaires, j’en appelle instamment au Chef de l’Etat et au parti au pouvoir à se joindre à la volonté populaire pour que soient adoptées, toutes les réformes déjà négociées et convenues, de manière consensuelle, depuis 2006 et contenues dans la proposition de loi déposée à l’Assemblée Nationale par l’opposition.
Prétendre négocier aujourd’hui, l’application de l’APG, signé il y a huit ans, est tout simplement inacceptable. L’on ne saurait en effet, rechercher un consensus pour l’application d’un accord résultant d’un consensus et, au demeurant, constituant en soi, le consensus.
Il est temps d’appliquer les accords signés et d’honorer les nombreux engagements pris pour la mise en œuvre de ces réformes politiques, qui ne saurait être ni personnalisée ni subordonnée à une quelconque candidature.
Mes Chers Compatriotes,
Aujourd’hui, ensemble avec les forces vives de la nation, y compris nos compatriotes de la diaspora, nous restons plus que jamais déterminés à faire échec aux manœuvres dilatoires du régime en vue de faire aboutir les réformes politiques nécessaires à l’organisation d’élections justes et démocratiques dans notre pays.
Voilà pourquoi, nous devons redoubler d’ardeur et de détermination pour relever le défi des réformes politiques. Voilà pourquoi, la mobilisation populaire doit s’amplifier, s’étendre et se généraliser. Voilà pourquoi, ensemble avec les forces démocratiques, nous devons conjuguer nos efforts et œuvrer à une stratégie unitaire de lutte.
Je voudrais à cet égard, saluer la clairvoyance et le dévouement de toutes les bonnes volontés qui ont œuvré à la mise sur pied de CAP 2015 et à la désignation du candidat unique de l’opposition. Les difficultés inhérentes à toute œuvre humaine, qui ont conduit certains à se retirer, sont bien sûr regrettables, mais CAP 2015, qui répond aux attentes des populations togolaises, est notre affaire à tous et demeure ouvert à tous.
C’est avec fierté, admiration et déférence que je voudrais rendre hommage au vaillant peuple togolais qui se mobilise résolument et avec abnégation, à Lomé comme à l’intérieur du pays et dans la diaspora, pour exiger les réformes nécessaires à l’organisation d’élections justes et démocratiques au Togo.
Puisse l’année 2014 qui s’achève constituer pour chaque Togolaise et chaque Togolais, la fin de plusieurs décennies de souffrances, de privations et de violations des droits fondamentaux.
Puisse Dieu nous assister, nous fortifier et guider nos pas dans le Combat pour l’Alternance Politique en 2015.
Bonne année 2015 à tous,
Et que Dieu bénisse le Togo et le peuple togolais tout entier !