Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Gerry Tamaa: Nous risquons l’annihilation de l’opposition, en cette année de 2015
Publié le mardi 6 janvier 2015  |  icilome


© Autre presse
Gerry Taama, leader du NET


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Togo - Comme toujours nous vous soumettons cette réflexion de Gerry Taama le plus connecté des politiques togolais.

Hier, vers 11h, je me rendais à un rendez-vous à Bè château. Voulant éviter les éventuels bouchons dus aux marches au centre ville, je décidai de passer par Saint-Jo et descendre ensuite par Gakpoto. Mon calcul était qu’à cette heure, si la marche avait été maintenue, elle serait déja en ville. Mauvais calculs. Le blocage du rond point de Gagkoto nous obligeait à une déviation sur des voies qui n’étaient pas prévues pour un tel trafic. J’ai vu des chûtes à moto, des voitures qui y ont laissé leur système d’échappement, et partout, une récrimination unanime contre nous, opposition. Mêmes nos habituels soutiens, les Z, n’étaient pas du tout contents.

Le danger de la désillusion et du rejet nous guettent.
Hier, j’ai eu la surprise de constater que les plus fervents soutiens de l’opposition sur les réseaux sociaux nous ont même abandonnés. Je ne donnerai pas les noms, mais nous perdons du terrain même chez nos militants.

Dieu! ce que je les comprends. Nous avons demandé à l’assemblée que notre proposition passe directement en plénière, la commission des lois n’étant pas à notre avis compétente. Les voisins d’en face ont relevé que nous avions pourtant débattu dans la même commission pour le projet de loi introduit pas le gouvernement. Il y a avait donc un effet de jurisprudence. Nous avons soutenu le contraire et forcé le président le l’Assemblée Nationale à saisir la cour constitutionnelle. Celle-ci a donné raison aux voisins d’en face, et donc hier, nous étions tranquillement à la commission des lois à débattre de notre proposition. Comment expliquer cette attitude à nos militants?

Nous savions, depuis la semaine dernière que ce lundi, nous étions appelés à examiner ce texte à l’assemblée. Nous aurions donc dû normalement suspendre la manifestation si bien entendu notre envie était de donner la chance aux discussions. Même si, stratégiquement, cette suspension est très contre productive, car la marche sert à faire pression sur ceux qui discutent, nous aurions du suspendre la veille. Mais nous avons maintenu cette marche, puis nous n’avons pas pu vraiment l’annuler puisque quelques irréductibles ont encombré la chaussée pendant toute la journée, au grand dam des usagers.
Prenons garde à ne pas détruire notre opposition.

Je sais, moi qui écrit ces lignes, je suis considéré comme un traître, de renégat et je subis au quotidiens des insultes qui vont jusqu’à mon physique. Malgré que j’ai quasiment perdu mon chiffre d’affaire et fermé mes boutiques, au Togo, on n’est pas vraiment de l’opposition si nous ne s’aligne pas, se tait et se fait tout petit. Mais les enjeux sont plus importants.

Certains responsables des ODDH, qui devraient prendre leur retraite depuis longtemps, ne doivent pas dévoyer la lutte politique, sous la complicité passive des leaders qui sont restés dans CAP2015. L’initiative des manifestations est prise sans aucune concertation et stratégie, et les politiques n’ont pas le courage de s’y opposer. En décidant, juste au lendemain des fêtes d’organiser des marches avec départ simultané de trois points, et des marches dans toutes les préfectures du Togo, on savait que ça ne marcherait jamais. D’une part parce que si on s’en tient aux effectifs de la marche du 12 décembre, c’est que les chiffres ont fondu drastiquement. Je reconnais que les problèmes internes du CAP2015 y ont été pour quelque chose.: Exclusion du NET, peut être aussi du MRC et du PDP n’ont pas amené la sérénité. D’autre part parce que les marches à l’intérieur du pays n’ont de chance à réussir que lorsque les leaders sont là. La troisième raison est que la chute de la marche, Dekon, était non seulement fantaisiste (le boulevard circulaire est le poumon de la ville de Lomé) mais aussi irréalisable ( en 2012, des dizaines de milliers de manifestants n’ont pas réussi à s’y installer). La quatrième raison est que sans les fonds nécessaires, ces manifestations n’avaient aucune chance de réussir. Certes, une tentative maladroite de levée de fonds a été tentée, mais je doute fort qu’elle ait réussie.
Il faut nous ressaisir et signer la rupture avec ces personnes qui ont certes marqué la lutte politique, mais qui doivent passer la main. Pour cela, il faut que nos amis de CAP2015 reprennent la main, et peut être, suite au fiasco d’hier, se rendent à l’évidence de ce que de plus en plus de responsables politiques et d’associations scandent depuis des semaines. Il faut assouplir leur position sur la candidature de Faure en 2015, et tout faire pour arracher les réformes constitutionnelles.

Au nom du peuple togolais.
Bonne année.
Gerry.

 Commentaires