Togo - Pour plus d’épanouissement aux enfants orphelins, aux démunis, aux handicapés et aux filles victimes de mariage forcé ou précoce, le centre de Formation Professionnelle et Sociale (CFPS-N) ne ménage aucun effort pour les assister. Très connu à Mango (environ 500 Km de Lomé), le Cfps-N est devenu aujourd’hui un centre de référence.
Géré par des jeunes gens, ce centre offre plusieurs activités en faveur de sa population. Créé en 2009, le CFps-N forme gratuitement les enfants orphelins, démunis, handicapés, les filles victimes de mariage forcé ou précoce.
Au niveau de la filière couture, les enfants recueillis par le centre ont la chance de se former en couture dame, la coiffure dame, la broderie et la boulangerie.
Pour la plupart des cas sociaux, les enfants du centre Cfps-N selon les responsables, sont tous des cas sociaux. Et la plupart d’entre eux sont non scolarisés et le reste déscolarisé. Mis à part la formation, ils reçoivent des cours d'alphabétisation pour tous nos apprentis.
A ce jour, le Cfps-N a formé deux filles victimes de mariage précoce. Tandis que, 6 autres sont en cours de formation.
Une enquête sociologique faite par le centre sur la situation de vulnérabilité des enfants à Mango révèle que la majorité des foyers à Mango et des 16 autres cantons de la préfecture de l'OTI est polygame.
"Ce qui fait que lorsqu’un parent décède, il laisse derrière lui en moyenne 2 veuves et 8 à 10 enfants orphelins. Compte tenu de la réciprocité de la situation chez les autres membres de la famille du défunt, les oncles ont l'embarras de choix : quel enfant prendre en charge et quel enfant laisser. Ce qui fait que, malgré une volonté de solidarité familiale, les enfants orphelins sont abandonnés sur le dos de leur maman. Etant donné que les femmes n'ont que le champ comme activité principale, l'éducation des enfants devient un luxe d'où une ouverture sur le mariage forcé et précoce pour les jeunes filles; et les voyages vers le NIGERIA pour les jeunes garçons à la recherche d'un eldorado", a expliqué NOGBEDJI Kodjovi , coordinateur du Cfps-N.
Aujourd’hui, la préoccupation seconde des responsables du centre, c’est de parvenir à nouer des relations des gens de bonne volonté étant donné que, le nombre d’enfants vulnérables augmente.
"On doit pouvoir élargir notre champ de couverture. Nous avons 16 autres cantons dans lesquels, la situation n’est pas rose", a souligné M. NOGBEDJI Kodjovi.