La chute des cours du brut va mettre un coup d'arrêt aux investissements des compagnies pétrolières même si les projets en Afrique et au Moyen-Orient devraient s'en sortir indemnes, selon un rapport de la banque Evercore IS publié mardi.
Pour résumer, une importante récession s'annonce pour le monde pétrolier, assure un de ses auteurs, James West, sur la foi d'un sondage auprès de 300 compagnies pétrolières sur leurs projets en 2015.
Selon le rapport, ces entreprises vont sabrer de 10 à 15% leurs dépenses d'exploration et de production au niveau mondial pour s'adapter à la moindre rentabilité du baril de pétrole, qui a perdu plus de 50% de sa valeur depuis juin.
Les coupes devraient être particulièrement sévères en Amérique du Nord (de 25 à 30%), notamment dans l'Arctique, les sables bitumineux canadiens et les installations de pétrole et gaz de schiste.
Les investissements, qui devrait également reculer nettement en Europe (20% de baisse attendue) ou en Asie, devraient en revanche continuer à progresser au Moyen-Orient (+15% prévus) et, dans une moindre mesure, en Afrique (+6%), détaille le rapport de cette banque d'investissement.
L'Arabie Saoudite prévoit ainsi de financer plusieurs investissements de grande échelle dans le gaz naturel tandis que le Koweït veut faire passer sa production à quatre millions de barils par jour en 2020, contre trois millions aujourd'hui.
L'Algérie et l'Angola devraient eux tirer les investissements sur le continent africain, selon le rapport.