Il n’a pas été épargné par le vent de l’est du début des années 90. Le château d’eau de Bè est désormais à l’heure de la réhabilitation. C’est du moins ce que l’on peut espérer à entendre hier mardi le ministre en charge de l’Equipement rural et de l’Assainissement, Bissoune Nabagou.
D’après ses explications, grâce au concours de l’Agence française de développement (AFD), les Châteaux d’eau de Bè ainsi que celui de l’Université de Lomé seront bientôt réhabilités. Cette année ? On ne saurait le dire mais pour ce que l’on sait, toutes ces initiatives ainsi que celui du lancement du projet transfrontalier Sogakopé-Lomé viendront participer aux efforts engagés pour parer au déficit en eau potable aux populations togolaises.
Si on se réfère aux informations livrées par les services en charge de l’eau au Togo, les besoins des populations de Lomé, les plus importants, sont chiffrés quotidiennement à 77.000 m3 alors que l’on en dispose que 40.000 au terme de l’année 2014. Mais plein d’espoir, le ministre Nabagou a indiqué au cours de cette sortie de mardi dernier que la capacité devrait passer à 60.000 dès 2015. Il fonde ses espoirs sur le fait que « tous les forages sont terminés et nous allons étendre les réseaux d’adduction pour renforcer la station de Cacavéli ».
Pour ce qui est du taux de desserte en zone urbaine sur l’étendue du territoire national l’on annonce 43% alors qu’en milieu semi-urbain, il est de 37%. Si comparativement à il y a cinq ans, on peut parler de net progrès de 8 %, il ne faudra pas négliger le chaos dont il peut en être question quand on prend le cas des milieux ruraux.
Il faudra dès lors que le gouvernement multiplie ses efforts dans ce secteur aux niveaux des préfectures et villages reculés en vue de l’installation d’une importante quantité de pompes manuelles et automatiques de qualité et la réhabilitation des forages.