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Les députés de la majorité bloquent le processus des réformes
Publié le jeudi 8 janvier 2015  |  togo.infos


© aLome.com par Parfait
L’Assemblée Nationale togolaise a nommé 06 membres de la Cour Constitutionnelle


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Comme il fallait bien s’y attendre, les députés de la majorité, entièrement acquis à la solde du Prince, se sont mobilisés pour exécuter le plan de blocage des réformes dont le ton a été lancé le 31 décembre dernier par le Prince lui-même.

C’est le constat qui se dégage de la conférence de presse des députés de l’ANC membres de la commission des lois. Cette conférence a été tenue mercredi au siège de ce parti où il a été clairement établi que UNIR exige deux mandats de plus pour le Prince avant de s’associer à une quelconque modification de la Constitution.

Même la proposition médiane de ADDI et du CAR qui accorderait encore un mandat au fils-héritier n’a non plus reçu l’assentiment des députés de la majorité.

L’heure est donc grave, ce qui en réalité était plus que prévisible.

Quel député membre de UNIR oserait aller contre la volonté du fils-héritier du feu général qui a déjà mis une chape de plomb sur ces députés en insinuant clairement, dans son discours du 31 décembre, l’échec de ce processus de réformes politiques enclenché à l’Assemblée Nationale ?

En utilisant dans ce discours l’expression « quelle que soit l’issue de…. » pour ensuite annoncer, dès la phrase suivante de son discours, la mise en place d’une commission de réflexion sur les réformes politiques en profondeur, et ce en marge de l’Assemblée Nationale, Faure Gnassingbé venait clairement de planifier et d’acter le blocage des discussions sur les réformes engagées à l’hémicycle.

C’est donc sans scrupule que les députés de la majorité qui ne sont rien d’autres que de vrais moutons de panurge, chargés d’avaler sans mesure les désidératas du Prince, réclament aujourd’hui, deux mandats de plus pour leur champion.

En réalité, l’exigence en question est un simple prétexte. UNIR ne veut pas de 2 tours à un scrutin présidentiel au Togo, point-barre.

Faure se sait largement minoritaire au Togo, nous l’avons clairement dit et à maintes reprises.

Un scrutin transparent à deux tours consacrerait nécessairement son départ du pouvoir. Les dernières élections législatives l’ont nettement montré avec les 29% des suffrages que son parti a rassemblés malgré les fraudes.

Où Faure Gnassingbé pourrait-il trouver 600 mille voix de plus pour prétendre atteindre 51% à une élection présidentielle au Togo ? Il sait que l’alchimie est quasi irréalisable.

Or il n’a aucune envie de dégager le planché, que faire dans un tel contexte ?

Il faut tout simplement marcher de force sur la volonté du peuple qui s’est exprimé, dans son écrasante majorité, en faveur de la limitation de mandats présidentiels à deux.

Les résultats de la dernière étude de Afrobaromètre l’indiquent sans ambages, 89% des togolais veulent la limitation de ces mandats à 2.

La communauté internationale dans son entièreté l’exige aussi. Mais le fils-héritier a bien envie de se forcer à tout prix le passage. Et pour ce faire il compte sur deux choses : La force et la fraude.

Le levier de la force est entièrement assumé par les Forces Armées Togolaises (militaires, gendarmes et policiers) que Faure Gnassingbé dit avoir refondées.

Il exhibe sans retenue ces corps habillés à tout bout de champ et dans les coins et recoins de Lomé toutes les fois qu’une marche de l’opposition est annoncée, histoire d’intimider ses adversaires politiques.

En ce qui concerne la Fraude, le pouvoir du Prince en est coutumier. Les images du militaire transportant l’urne en 2005 en disent long sur la propension du régime de Lomé à voler sans scrupules les résultats des élections.

Il en est de même de la confiscation des procès-verbaux et des machines de l’UFC en 2010 au CESAL en pleine compilation des résultats du scrutin qui avait décrété de fait la victoire du Prince.

Avec un tel personnage qui ne tient en réalité qu’à son ventre, à la jouissance et à ses privilèges personnels au détriment manifeste des intérêts du peuple, que peut-on espérer de bon pour le Togo ?

Il est devient alors évident qu’ayant toujours été incapable de respecter une seule des volontés du peuple togolais, Faure Gnassingbé pourrait encore se passer de l’élection présidentielle si jamais il venait à être totalement coincé par les réformes constitutionnelles en cours.

Dans tous les cas, tant qu’il sera candidat, il se donnera les moyens mêmes les plus vils de rester Président.

C’est finalement aujourd’hui que tous les togolais ainsi que la communauté internationale se rendent compte que depuis 1998, jamais Gnassingbé père et encore moins Gnassingbé fils n’a réellement gagné d’élection présidentielle au Togo.

Le Prince sait que tout le monde le sait. Mais il ne se donne aucune possibilité de se soustraire de son appétit glouton de s’accrocher de fait au pouvoir.

Que faire ?

L’énigme est entière pour les leaders de l’opposition, la classe intellectuelle, la société civile, les leaders d’opinion, l’armée et l’ensemble des partenaires du Togo qui aiment et soutiennent ce pays reconnu dans une étude en 2013 comme le plus malheureux du monde par la Banque Mondiale….

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