La Banque mondiale a estimé, dans un rapport publié le 7 janvier, que la baisse des cours du pétrole sur le marché international offre une opportunité à certains pays en développement de reconstruire leurs réserves budgétaires et de se prémunir contre un nouveau choc économique. «Pour un certain nombre de pays importateurs de pétrole, des prix du brut plus bas offrent une opportunité d'améliorer leurs situations budgétaires plus rapidement», souligne l'institution.
Selon la Banque mondiale, la chute des prix de l’or noir devrait plus précisément permettre à ces pays de réduire les subventions énergétiques qui grèvent leurs finances publiques. «Les pays importateurs de pétrole devraient réduire ou supprimer les subventions au prix du fuel et reconstruire leur marge de manœuvre budgétaire», a suggéré l'économiste en chef de la Banque mondiale, Kaushik Basu, cité dans un communiqué.
Le coût des subventions énergétiques sur le globe s'élève à 1900 milliards de dollars, soit 2,5% du produit intérieur brut mondial, selon le Fonds monétaire international (FMI). « Ces ressources supplémentaires pour les pays en développement sont particulièrement utiles dans un contexte économique incertain et dans l'optique d'un prochain resserrement monétaire aux Etats-Unis qui risque de provoquer de fortes turbulences sur les marchés», a fait remarquer la Banque mondiale.
Les cours mondiaux du brut ont chuté de plus de 50% depuis juin pour ramener le prix du baril sous la barre des 50 dollars.