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Le Groupe parlementaire ANC dénonce la mauvaise foi d’UNIR sur les réformes constitutionnelles
Publié le jeudi 8 janvier 2015  |  Togo News


© aLome.com par Parfait
L’ANC entend se choisir un candidat pour 2015: ce sera à la faveur de son 1er congrès ordinaire qui a mobilisé du monde ce 10 octobre 2014, à Nyékonakpoè, sur la Paroisse de l`église presbytérienne du quartier du mȇme nom.
Patrick B. LAWSON de l`ANC.


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Après la reprise des discussions en commission sur la proposition de loi de l’opposition relative aux réformes constitutionnelles et électorales au Togo bloquées entre temps suite à la polémique sur la compétence ou non de la commission des lois de connaitre de cette proposition de loi avant la discussion en plénière, le parti au pouvoir UNIR montre enfin son réel visage et sa mauvaise foi à opérer les réformes. Conséquence, blocage des travaux en commission depuis hier.

Ce blocage des travaux en commission est en effet, la conséquence de la volonté manifeste des députés UNIR de voir le compteur de Faure Gnassingbé leur champion qui dirige le Togo d’une main de maitre depuis la mort controversée de son père, Eyadéma Gnassingbé en 2005, il y a dix ans aujourd’hui remis à zéro. Pour eux, selon la version des faits du groupe parlementaire ANC en conférence de presse mercredi à Lomé pour prendre le peuple à témoin de la mauvaise foi du pouvoir, UNIR souhaite que l’opposition accorde à Faure Gnassingbé la possibilité de briguer deux nouveau mandats à la tête du Togo. Ceci, malgré la concession de l’opposition à accepter la possibilité à ce dernier de se présenter pour la dernière fois en 2015 en ne considérant le premier quinquennat de 2005 à 2010. Une proposition qui normalement coupe la poire en deux.

Cette ouverture de la part de l’opposition vient montrer à suffisance la mauvaise foi du parti UNIR de faire les réformes et de maintenir Faure Gnassingbé à vie au pouvoir tout comme l’avait fait le RPT avec feu Eyadéma Gnassingbé jusqu’à ce fameux 05 février 2005 quand la mort a mis fin à son régime dictatorial qui régentait d’une main de fer le Togo depuis la triste date du 13 janvier 1963.


Selon, le groupe parlementaire ANC, il ne revient pas à l’assemblée nationale de déclarer recevable ou non la candidature de Faure Gnassingbé mais à la Cour Constitutionnelle seule compétente à connaitre de cette question de décider de qui sera candidat ou non à l’élection. L’ANC, le plus grand parti de l’opposition trouve donc anormale que le parti au pouvoir UNIR, souhaite que la question de candidature de Faure Gnassingbé soit décidée par l’assemblée nationale et singulièrement par l’opposition.

A cette allure, la possibilité d’un consensus entre UNIR et l’opposition afin d’opérer d’une manière consensuelle les réformes constitutionnelles avant la présidentielle prochaine est plus que jamais compromise et la rue risque de gronder dans les jours avenir au Togo quand on sait qu’une série de manifestations avait été déjà programmée par les ODDH et le CAP 2015 avant d’être reportée pour donner la chance aux discussions en commission sur ces réformes.


Et pire, les camps qui faisaient preuve de modération en proposant de couper la poire en deux en acceptant une troisième candidature de Faure en 2015, risquent de se joindre désormais aux manifestations ainsi que la société civile et même l’ensemble des Togolais pour dire non à cette monarchie des Gnassingbé qui dure 50 ans quand on se souvient qu’un récent sondage a révélé que 85% de togolais était favorable aux réformes surtout à la limitation de mandat et à un scrutin à deux tours au Togo.

Il est temps que le régime UNIR sache que, quoique qu’il ait métamorphosé du RPT à UNIR ou de Eyadéma Gnassingbé à Faure Gnassingbé, les togolais ont envie d’un renouveau, d’un sang neuf et qu’il faut prendre la mesure des choses pour éviter le cas burkinabé. Car quand le peuple décide de s’extirper des griffes d’un tirant, plus rien ne peut l’arrêter.

La situation de blocage à laquelle l’on assiste actuellement laisse présager des lendemains incertains et sombre pour les jours avenir au Togo et la communauté internationale en occurrence l’ONU, l’UA, la CEDEAO, l’UEMOA, devra prendre la mesure des choses afin d’éviter une situation chaotique au Togo comme ce fut le cas au Burkina-Faso qui reste le cas le plus récent encore dans les mémoires.



Jean-Claude BAKALI, Lomé pour Togonews.info
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