Des journalistes togolais ont observé jeudi après-midi devant l’ambassade de France à Lomé, un sit-in en hommage à leurs confrères français victimes de l’attaque terroriste qui a visé le siège de "Charlie Hebdo" mercredi à Paris, a constaté l’Agence Savoir News.
A l’appel du Patronat de la Presse Togolaise (PPT), les journalistes +manifestants+, vêtus pour la plupart de noir, se sont regroupés pendant plus d’une heure juste à côté de l’entrée principale de l’ambassade de France, scandant des slogans hostiles aux assaillants : "À bas le terrorisme", "À bas les ennemis de la liberté de la presse", "À bas l’intégrisme religieux".
Ils ont également entonné à plusieurs reprises : "Nous irons, jusqu’au bout du monde, journaliste ne fléchira pas…".
Sur des Pancartes, on pouvait lire : "Non à la guerre de religion", "Je suis Charlie", "Non aux attaques contre la presse" ou encore, "Oui à la liberté d’expression".
"La presse togolaise dans son ensemble, à travers le Patronat de la Presse Togolaise, s’indigne et condamne avec la dernière énergie, cet acte barbare et rétrograde", a souligné Zeus Komi Aziadouvo, le président du PPT, dans une déclaration rendue publique.
Selon le PPT, "ces barbares nous ont privés du talent et de la maestria de ces pionniers du dessin de presse. C’est un vide creux, mêlé à une douleur ineffable qui nous anime ces derniers moments", a-t-il précisé.
"Rien ne doit nous faire peur ou nous faire taire. Quand on sait qu’on est sur le bon chemin, quand on sait qu’on a la lumière au bout de sa plume, on fonce droit sur le bon chemin, même au prix de sa vie", a ajouté Zeus Komi Aziadouvo.
L’attentat a fait 12 morts, dont 2 policiers, et 8 blessés, dont 4 "en situation d’urgence absolue". Le journaliste et dessinateur Charb, directeur de la publication, ainsi que les dessinateurs Cabu (76 ans), Wolinski (80 ans) et Tignous (57 ans) ont été tués.Le journaliste Bernard Maris, 68 ans, a également été abattu. Cofondateur de Charlie Hebdo, il en avait été le directeur adjoint jusqu’en 2008 et continuait d’y publier, souvent sous le pseudonyme d’"Oncle Bernard".
Les assaillants sont toujours recherchés, selon les autorités françaises.