Rodrigue FUMEY:LA PAIX PAR TOUT MOYEN ET A TOUT PRIX POUR LE TOGO
Le droit de manifester est un droit permettant aux citoyens d’extérioriser par le biais de la rue singulièrement ou collectivement, soit un mécontentement soit un soutient ou une satisfaction à l’endroit des autorités.
Cependant, ce droit comme tout autre n’est pas absolu. D’où une érection de gardes fou variant selon les pays, contribuant à son encadrement. Il ressort alors, que l’esprit du législateur, par le truchement de ces gardes fou, vise une prévention de l’anarchie et des débordements.
Malheureusement et de façon régulière, ce noble droit est usité dans nos pays à des fins destructrices, lorsque les manifestations de rue deviennent le théâtre d’actes de vandalismes et de violences multiformes avec comme metteurs en scène certains hommes politiques véreux et cupides et comme acteurs principaux une jeunesse naïve et en perte totale de repères. Plus aggravant encore, ces relents de violences, se font sentir à l’occasion de joutes électorales alors que ces dernières constituent le point saillant de la démocratie en ce qu’elles permettent au peuple détenteur de souveraineté de l’exercer par le choix des dirigeants et représentants de la nation.
Fâcheusement, ces violences après avoir été manifestées, engendrent un lot de dommages qui parfois apparaissent irréparables. Dans cette optique, il est important pour notre jeunesse actuelle de comprendre qu’au grand jamais, des actes de violences ne constitueront des mesures de solutionnement des problèmes que nous pouvons rencontrer. Au contraire, elles les alourdissent. Dans nos précédentes parutions nous avions appelé toute la jeunesse à un activisme dans la prise de décisions en raison du fait que ces dernières impacteront sur notre avenir. Dans cette perspective, les conséquences d’actes de violences telles les destructions d’ouvrages publiques ou les pertes en vies humaines se retourneront contre nous puisqu’à l’avenir, nous aurons à en payer d’une manière ou d’une autre le prix fort.
En outre même si on considère bénigne les conséquences des actes de violences, on semble ignorer que les plus grandes tragédies de l’histoire ont été à leurs naissance mineurs et négligeables, avant de devenir ce que l’on retient aujourd’hui d’elles. Par la suite même lorsque des pourparlers entre les parties viennent trancher les différends, il n’en demeure pas moins qu’il s’érige dans le pays de part et d’autres des citadelles de méfiances qui peuvent, au moindre coup de vent replonger le pays dans ses vieux travers.
Soyons donc la jeunesse qui dira non à toutes formes de violences qu’elles soient physiques telles les actes de vandalismes ou verbales telles les injures, invectives ou propos méprisant qui ne nous ferons JAMAIS et JAMAIS avancer. De part l’histoire, aucune prospérité ne s’est bâtie sous fond de violence. Disons Non aux diverses manipulations qui ont trait à nous encourager à l’incivisme et au vandalisme le plus souvent à nos dépens.
Nous sommes une jeunesse avertie et si nous voulons inspirer de la part des dirigeants un respect, ce n’est pas par le biais des violences qui au contraire amèneraient ces derniers à s’arc-bouter sur leurs positions, mais plutôt par notre sens de responsabilité qui quant à lui les conduirait à l’ouverture. Décidons d’hériter d’un pays pacifié où il fera bon vivre et où le droit sera le seul juge et la seule voie de recours conformément à la démocratie à laquelle nous clamons notre attachement indéfectible. Ne posons pas des comportements en contradiction avec nos convictions démocratiques en ce que nulle part la démocratie rime ou encourage une violence quelle qu’elle soit.
Rodrigue FUMEY de la JLU
(EN LA FORCE DE L’UNION, NOUS AVONS FOI)