Mission périlleuse en mars 2015 pour une centaine de Togolais au Darfour

Diplomatie

Publié le samedi 10 janvier 2015 | Corps diplomatic Togo

© Autre presse par DR
Célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo
Dimanche 27 avril 2014. Lomé. Un grand défilé militaire et civil a marqué la célébration du 54ème anniversaire de l’accession du Togo à l’indépendance en présence du président Faure Gnassingbé.

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Une centaine de gendarmes et policiers togolais quitteront Lomé pour le Darfour. Ils iront intégrer l’Unité de Police Unifiée (UPU), regroupant la mission hybride des Nations Unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD). La police de la MINUAD a essentiellement pour rôle de protéger les personnels des Nations Unies et de l’UA. Les forces de paix au Darfour ont pour objectif de mettre fin au conflit opposant les mouvements rebelles à l’armée soudanaise et aux milices arabes soutenues par le régime de Khartoum.

Grace à la coopération militaire entre le Togo et les Etats-Unis ,ce détachement togolais a déjà suivi une formation spécifique de 7 semaines au centre d’entrainement aux opérations de maintien de la paix de Lomé, dans le cadre de cette mission. Les soldats formateurs américains ont axé les entrainements sur les opérations de police comme le maintien de l’ordre, le convoyage, les fouilles de bâtiments, les maniements d’armes suivi des séances de tirs. Le reste des entrainements est prévu sur deux semaines au camp de Kpéwa.

Il faut préciser par ailleurs que cette mission n’est pas sans danger ni risque car le Darfour reste toujours une zone périlleuse et instable où atrocités, impunités et viols collectifs sont recensés.

La guerre du Darfour est un conflit armé touchant depuis 2003, la région située dans l’ouest du Soudan. Les origines du conflit sont discutées. Elles sont parfois supposées anciennes et dues aux tensions ethniques qui ont entrainé le premier conflit du Darfour en 1987. Bien que le gouvernement soudanais affirme que le nombre de morts se situe aux environs de 10 000, trois pays, les Etats-Unis, Israël et le Canada, soupçonnent que ce conflit couvre un génocide ayant fait environ 300 000 morts et 2,7 millions de déplacés dont 230 000 réfugiés au Tchad.

La Commission d’enquête de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur les violations des droits de l’homme perpétrées au Soudan parle de crimes contre l’humanité.
En rappel, une patrouille de Casques bleus togolais de l’unité de police avait été attaquée en Avril 2012 par des assaillants non-identifiés et qui a provoqué la mort d’un togolais du nom de Bohonyake Tchalo.
Helmut PINTO

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