Les tests cliniques sur plusieurs dizaines de milliers de personnes de deux vaccins potentiels contre la fièvre hémorragique Ebola vont commencer dès la fin janvier dans les zones contaminées d'Afrique de l'Ouest, a annoncé vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Marie-Paule Kieny, directrice générale adjointe de l’OMS et responsable de la mobilisation contre Ebola auprès de l’organisation, a précisé aux journalistes que ces tests, dits de "phase 3", seront menés sur des personnes saines. Il faudra ensuite attendre de deux à quatre semaines pour avoir les données sur l’immunisation procurée par ces vaccins, qui ont déjà été testés sur des volontaires dans divers pays "avec des résultats acceptables en matière de sécurité". Les premiers tests commenceront fin janvier au Liberia et seront réalisés ensuite en février en Guinée et en Sierra Leone, a indiqué Mme Kieny. Les fabricants des deux vaccins doivent déterminer d’ici là la dose à administrer. En Guinée, les tests concerneront dans un premier temps 4.500 personnes puis, plus tard, un second groupe de 4.500 personnes sera vacciné. 6.000 personnes seront vaccinées en Sierra Leone et au Liberia 18.000 personnes seront au total vaccinées avec les deux vaccins.
Ces décisions ont été prises par l’OMS après la réunion, jeudi par téléconférence, de 87 experts du monde entier sur les vaccins. Il n’existe pas de vaccins homologués contre Ebola et la communauté sanitaire mondiale avance à marche forcée pour en trouver un ou plusieurs, bousculant les protocoles habituels de validation d’un nouveau produit.
Le virus se transmet par contact direct avec les fluides corporels, d’où un très fort risque de contamination pour les soignants et les proches des malades. Ebola a affecté au moins 20.972 personnes, entraînant le décès d’au moins 8.259 d’entre elles, selon le dernier bilan jeudi de l’OMS. La grande majorité des victimes provient de Guinée, Sierra Leone et Liberia. Une fois la phase 3 des tests réalisée et validée, il sera possible de passer à une utilisation généralisée. Des millions de doses vaccinales sont espérées d’ici la fin du premier semestre 2015 et il pourrait y en avoir des dizaines de millions en 2016, selon la responsable de l’OMS.... suite de l'article sur Autre presse