Le Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu a eu des rencontres séparées cette semaine avec une délégation des présidents de clubs et ligues contestataires dénommé "Groupe des 36" et celle du Comité de normalisation de la Fédération togolaise de football, mise en place le 19 décembre par la FIFA, conduite par son président Antoine Folly, pour des échanges afin de faire baisser la tension dans la famille du football.
Le Premier Ministre a expliqué aux acteurs les tractations qui ont conduit à la mise en place du comité de normalisation, tractations commencées au dernier trimestre de l'année 2012, à la suite de la visite du secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, au Togo.
Dans ses explications, M. Ahoomey-Zunu a mis l'accent sur la procédure de désignation du président du Comité de normalisation qui revenait de droit à la FIFA suivant ses dispositions statutaires et convier les acteurs à mettre de côté leurs rancoeurs afin de permettre au comité de réaliser ses missions pour le bonheur du football togolais.
Il s'est dit ouvert à toutes les propositions venant de la part des présidents de clubs et de ligues afin d'améliorer le fonctionnement du comité.
Des propositions sont attendues avant la fin janvier pour être soumises à la FIFA lors de sa prochaine visite au Togo en février.
"C'était une rencontre de clarification. Le Premier ministre nous a expliqués la genèse du Comité de Normalisation et les tractations qui ont conduit à sa mise en place", a indiqué M. Jeannot Adjodo, membre du Groupe des 36.
Pour Antoine Folly, le président du Comité de normalisation, par cette rencontre, le gouvernement a montré sa disponibilité à oeuvrer pour que le calme revienne à la FTF.
Le Premier ministre "nous a assurés de sa collaboration afin que les missions assignées au Comité de Normalisation soient atteintes. Mais, tout cela ne peut être possible que si les acteurs se mettent ensemble pour y parvenir. Nous croyons fermement que cette rencontre ouvre les portes d'un dégel afin que nous puissions consacrer le temps aux missions qui nous sont assignées", a-t-il indiqué.
La crise qui couvait à la FTF depuis quelques années s'est accentuée en novembre avec la fin du mandat de Gabriel Améyi, président élu en novembre 2010.
Gabriel Améyi n'a pas pu organiser l'élection avant la fin de son mandat et la crise a suivie la prolongation de son mandat par la FIFA, ce qui a amené celle-ci à mettre sur pied le Comité de normalisation qui n'a pas été acceptée par le Groupe des 36, créant ainsi une situation difficile à gérer à la FTF.