Togo - Les restes de Sylvanus Olympio, le premier président du Togo, assassiné en janvier 1963 dans un coup d’état seront rapatriés avait annoncé le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé dans ses vœux de nouvel au peuple togolais. C’était en 2010.
"(…) En relation avec la famille, le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour le retour au Togo des restes du président Sylvanus Olympio, premier président du Togo afin que la nation lui rende des honneurs dus à son rang.
C’est pourquoi je voudrais vous annoncer qu’à partir de 2010 et dans une volonté de panser les blessures résultant de notre histoire tourmentée, le calendrier républicain de l’année sera redéfini", c’est ce que déclarait le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé en 2010 pour s’inscrire dans la droite ligne de la réconciliation nationale.
Malheureusement, cinq ans après, rien n’y fit. Nombreux sont ces togolais qui avaient nourri l’espoir d’un nouveau départ pour le pays à la suite de cette nouvelle. Ils sont encore de milliers de togolais, attachés à Sylvanus olympio à exprimer leur désespoir car cette décision n’a pas connu un début d’exécution. Ce qui fait dire aux uns et aux autres que, Faure Gnassingbé avait juste trouvé et fait cette annonce comme un miroir aux alouettes pour "capturer" Gilchrist Olympio et l’emballer dans son aventure du pseudo accord historique.
La seule chose mise en exécution dans ce discours de 2010, reste à ce jour, la suppression de la célébration en grande pompe du 13 Janvier. Cette date est finalement placée sous le signe de recueillement et de prière pour la paix et la réconciliation.
"La réconciliation nationale est d’abord celle des cœurs et des esprits, mais elle doit aussi se traduire par des actes et des symboles forts à donner en exemple aux générations présentes et futures", avait soutenu Faure Gnassingbé.
Mais alors, comment expliquer le fait qu’au Togo, des annonces officielles sont difficilement mises en exécution? Qu’est ce qui a empêché Faure Gnassingbé à ne pas rapatrier les restes du président Sylvanus Olympio ?
Nous ne saurons répondre. Mais, comme l’avait dit le chef de l’état, raffermir et consolider la réconciliation, c’est une bonne intention; mais elle ne sera effective quand on respecte la parole donnée.
Sylvanus Olympio est né le 6 septembre 1902 à Kpando dans le Togo allemand. Son père, Epiphanio Elpidio Olympio (1873-1968), était un riche commerçant et planteur de cocoteraies, né d’une femme yoruba, princesse nigériane d’Abéokuta et de Francisco da Silva Olympio, brésilien et récupérait des esclaves établi à Agoué dans le but de les élever. La mère de Sylvanus, Fidélia Afe (1862-1967), était de l’ethnie mamprusi de la région de Dapaong au nord du Togo.
Sylvanus Olympio épousa Dina Grunitzky, fille d’un officier allemand d’origine polonaise et d’une mère Anlo (un sous-groupe des Ewes) de Kéta et demi-sœur de Nicolas Grunitzky1. Ils eurent 5 enfants : Kwassi Bonito Herbert (décédé le 25 août 1994), Ablavi Rosita, Kwami Gilchrist Sylvanus (Gilchrist Olympio), Ayaba Sylvana et Kodzo Elpidio Fernando
Sylvanus Olympio est mort assassiné le 13 janvier 1963 lors d’un coup d’état, le premier de l’époque post-coloniale, assassinat revendiqué par Gnassingbé Eyadema.