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L’Entrepreneuriat des jeunes, une dynamique à étendre aux jeunes détenus
Publié le mardi 13 janvier 2015  |  Corps diplomatic Togo


© aLome.com par Parfait
Edmond Comlan AMOUSSOU
Directeur Général de l’Agence National Pour l’Emploi


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Quelques années auparavant, les jeunes après leur cursus universitaire ou formation professionnelle attendent l’Etat pour être embauchés dans la fonction publique.

Aujourd’hui, avec le nouvel ordre togolais basé sur l’auto emploi, la plupart des jeunes diplômés comprennent finalement que l’Etat n’est plus le seul pourvoyeur d’emplois, et qu’être entrepreneur, c’est aussi bien, d’où l’orientation de ces jeunes vers les initiatives privées.

Le financement à la création d’entreprises et l’orientation des demandeurs vers les institutions de financement et d’appui encouragent les jeunes diplômés togolais à ne plus attendre l’Etat dès la fin de leurs études.
Sur le terrain, tous se rendent compte désormais que l’entreprenariat est l’une des solutions pour sortir du chômage et par ricochet de la pauvreté.

Ce changement de mentalité est dû aux nouvelles réalités socio-économiques caractérisées par de nouveaux défis auxquels les Etats sont confrontés. Et le Togo faisant partie de cet ensemble mondial ne fait exception.

C’est la raison pour laquelle, le gouvernement togolais, érudit sur les problèmes de l’emploi des jeunes, a créé un département ministériel, en l’occurrence le Ministère du Développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et l’Emploi des jeunes, afin de prendre à bras le corps les préoccupations des jeunes togolais.

Le développement à la base, la satisfaction des besoins fondamentaux qui passe par l’eau potable, la santé, l’éducation, les activités génératrices de revenus, les microcrédits, l’emploi des jeunes constituent le cahier de charges du Ministre tutelle dont la mission est d’assurer à chacun des Togolais un minimum à savoir : manger au moins chaque jour, se vêtir, boire l’eau potable, se loger. Bref, faire en sorte que les jeunes quand ils finissent leur formation trouve un emploi décent car, comme le disait Bernard DADIER dans son ouvrage Climbié, « après le travail, c’est l’indépendance ».

Le Projet d’Appui à l’Insertion Professionnelle des Jeunes Artisans (PAIPJA) de même que le Programme Emploi-Jeunes orienté sur toute l’étendue du territoire nationale, permettront aux jeunes qui vivent en autarcie, exerçant dans l’artisanat, l’agriculture et autres domaines de saisir et d’optimiser d’autres opportunités. Raison de plus, le souci de proximité doit être réglé avec les couches les plus vulnérables à travers les programmes que pilotent les différents départements du Ministère à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et l’Emploi des jeunes.

Toutefois, même s’il faut rechercher l’intégration professionnelle des jeunes diplômés et les moyens de leur insertion dans l’activité économique, le gouvernement par le biais du Ministère à la Base, de l’Artisanat, de l’Emploi des jeunes ne doit pas se méprendre sur le cas des jeunes détenus récidivistes en cours de réinsertion sociale. Ils ont aussi besoin de formation professionnelle.

C’est pourquoi, cette dynamique à l’endroit des jeunes, et qui permet, aujourd’hui, d’obtenir sur le terrain des résultats encourageants, doit être étendue au niveau de nos jeunes frères détenus. Une étude minutieuse de faisabilité s’impose.

Il est vrai, plusieurs actions se font déjà au niveau des maisons pénitentiaires pour améliorer les conditions de vie et de détentions des prisonniers.

Cependant, il en faut davantage, par exemple empêcher ces jeunes détenus dès leur sortie de prison, de tomber dans le récidivisme, surtout ceux qui sont déscolarisés et sans emplois, à travers un programme d’apprentissage ou de formation professionnelle. Une opportunité qui peut leur permettre de renouer avec une vie normale, si le Ministère du Développement à la base, de l’artisanat, de l’Emploi des jeunes oriente également ses actions dans ce sens.

Cela permettrait de réduire la délinquance juvénile qui prend une ampleur inquiétante dans nos principales villes. N’oublions pas que ces jeunes laissés pour comptes deviennent souvent la proie facile des terroristes ou fondamentalistes religieux! Alors, prévenir vaut mieux que guérir.

Angelo G.

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