Suite la manifestation de mardi qui s'est transformée en un sit-in au Carrefour du marché Bè à Lomé, le gouvernement togolais ouvre encore un nouveau round de discussions sur les réformes avant 2015.
Le gouvernement togolais appelle de nouveau les responsables du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) à une discussion avec le ministère de l’administration territoriale ce mercredi 14 Janvier 2015. Cette convocation fait suite à la manifestation de la veille, supposée aboutir à la poste de Nyékonakpoé mais qui a été empêchée et qui est devenue un sit-in observé au niveau du Marché Bè. Les manifestants sont restés au niveau de ce carrefour jusqu'au-delà de 20 heures avant de se disperser.
Par ces manifestations, la Synergie des ODDH, CIBAL-TOGO, la FTBC, CAP-2015 et CLE veulent exiger le retour à la Constitution du 14 Octobre 1992. De même pour ces organisations, il est temps de mettre définitivement fin au règne de l’impunité au Togo en appliquant immédiatement la limitation du mandat présidentiel contenu dans la Constitution du 14 Octobre 1992 afin que soit mis fin à la domination d’un même clan familial sur le Togo.
Claude Ameganvi, le Coordonnateur du Mouvement «Balai Citoyen Togolais» a expliqué que les manifestations vont se poursuivre jusqu’à ce que les réformes tant souhaitées soient faites avant l'élection présidentielle.
Les manifestations lancées font suite au dernier échec intervenu en Commission des lois lors de l'examen de la proposition de loi introduite par 25 députés de l'opposition. La pomme de discorde est l'article 59 de la Constitution qui devrait limiter le mandat présidentiel à deux termes de cinq ans. UNIR veut que Faure Gnassingbé ait la possibilité de représenter pour les deux prochains mandats parce que la loi ne doit pas rétroagir. Du côté de l'ANC, on pense que Faure Gnassingbé n'a plus droit à rien, pour avoir déjà fait dix ans à la tête du Togo et qu'"en aucun cas, nul ne peut faire plus de deux mandats".
Les responsables du CAP 2015 ainsi que d'autres forces politiques iront rencontrer le ministre de l'administration territoriale mercredi matin pour rechercher un compromis nécessaire mais qui reste pour l'heure impossible à cause du durcissement des positions.
Dans le même temps, la manifestation va également reprendre à partir du Carrefour Gakpoto... pour une destination, encore inconnue.... suite de l'article sur Autre presse