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Le 13 janvier 1963 Sylvanus OLYMPIO était assassiné et le Togo basculait dans la tragédie
Publié le mercredi 14 janvier 2015  |  Letogolais


© Autre presse par DR
Le président Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio fondateur de l’UFC (opposition)


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Il y a 51 ans, soit un demi-siècle, qu’au petit matin du 13 janvier 1963, Sylvanus Epiphanio Elpidio Kwami OLYMPIO, était lâchement assassiné. Après avoir successivement été le premier président de l’Assemblée représentative du Togo de 1946 ; le premier ministre du gouvernement mis en place suite à la victoire électorale du 27 avril 1958 par laquelle le peuple togolais arrachait l’indépendance nationale « Ablodé ! » ; le premier président du Togo après la proclamation de son indépendance, le 27 avril 1960, il était alors le premier Président de la République du Togo démocratiquement élu depuis 1961.


Au moment où survint cette tragédie, il tentait de prolonger la proclamation l’indépendance politique en 1960 par la conquête de l’indépendance économique en dotant le Togo de l’un des attributs essentiels de la souveraineté économique qu’est la création d’une monnaie nationale. Et c’est pour empêcher la réalisation d’un tel projet qui menaçait les intérêts français, tant au Togo que dans le reste de l’Afrique, que fut fomenté ce complot par le gouvernement français alors dirigé par Charles de GAULLE à travers ses réseaux parallèles dirigés par le tristement célèbre Jacques FOCCART, le Ministre des Affaires Africaines et Malgaches de ce gouvernement.

Pour ce coup d’Etat sanglant, qui le fut premier du genre dans toute l’Afrique indépendante à se solder par l’assassinat du dirigeant d’un Etat souverain lors d’un complot ourdi par l’ancien pouvoir colonial, l’impérialisme français manipula les demi-soldes (tel Etienne GNASSINGBE Eyadéma) fraîchement démobilisés de son armée coloniale après ses guerres d’Indochine et d’Algérie.

... cet événement qui fit basculer le Togo dans les longues tragédie et crise sociopolitique dans lesquelles il n’a cessé de se débattre depuis lors. En effet, de 1946 à cette année 1963, malgré les multiples difficultés et tracasseries du pouvoir colonial français, il sut diriger le combat du peuple togolais pour son émancipation vers la conquête puis la proclamation de l’indépendance nationale, les 27 avril 1958 et 1960, puis il œuvra à doter le jeune Etat togolais indépendant de ses infrastructures de base.

...il est impérieux de faire, un bilan rétrospectif de ces 50 sombres années où le même clan familial, celui des GNASSINGBE, a accaparé la gestion du pouvoir politique pendant les 46 années qui en font un des plus longs règnes de l’Afrique indépendante, cela, en ce moment même où son actuel représentant, Faure Essozimna GNASSINGBE, manœuvre pour rester au pouvoir jusqu’en 2025. Lorsqu’on sait qu’un si long règne a déjà conduit à la dégradation la situation de notre pays dans tous les domaines : politique, économique et social, faisant aujourd’hui du Togo un pays bloqué, il est absolument nécessaire et indispensable de débattre pour comprendre les raisons d’une telle longévité et élucider les principaux facteurs qui en sont responsables, afin d’envisager, à partir de là, les moyens d’en finir avec la domination de ce clan familial.

Mais d’abord, qu’ont représenté pour le peuple togolais, les 50 années de cette triste situation ?

50 ans d’assassinats, de violations des droits de l’Homme et d’impunité de crimes politiques abominables :

L’assassinat de Sylvanus OLYMPIO inaugura une ère d’impunité à l’ombre de laquelle la banalisation des assassinats et autres crimes politiques abominables a été érigée en méthode de gouvernement.
Mais c’est surtout avec l’avènement au pouvoir d’Etienne GNASSINGBE Eyadéma en 1967 que se généralisa un règne de l’arbitraire qui allait durer jusqu’à sa disparition, le 5 février 2005 et se poursuivre, depuis lors, sous le règne de son fils, Faure Essozimna GNASSINGBE, qui lui succéda comme dans une monarchie que le Togo n’est pourtant pas.

Dès lors, on ne compte plus, les nombreux cas de tortures, d’enlèvements, d’emprisonnements arbitraires, de disparitions de citoyens innocents, victimes d’exécutions extrajudiciaires sommaires pour leur opposition au régime du RPT, parti unique – parti Etat de 1969 jusqu’à 1990 où les violations furent des plus massives. Certains citoyens disparaîtront pour avoir simplement critiqué ce régime ou encore exprimé leur opinion sur une question d’intérêt national ou, pire encore, pour avoir été mensongèrement dénoncés à la police politique du régime pour de simples différends d’ordre personnels.

A l’heure du bilan de ces 50 ans, c’est plus de 10 000 morts qu’il faut déplorer à l’ombre de ce régime de terreur qui accumula nombre de victimes innocentes tant civiles que militaires. C’est pourquoi, il y a lieu de redire haut et fort « Non, à l’impunité ! » et de proclamer qu’il est temps que les assassins et les criminels d’Etat rendent compte !

50 ans de crises et d’impasse politiques :

Pendant ces 50 ans, la résistance multiforme du peuple togolais n’a cessé d’introduire de profondes crises au sein des pouvoirs illégitimes qui se sont installés suite à l’assassinat de Sylvanus OLYMPIO.
Ce fut d’abord la « Table ronde d’union et de réconciliation nationales » réunissant les quatre principaux partis animant la vie politique à l’époque : UDPT, MPT, JUVENTO, Unité togolaise et, à titre d’observateurs, des représentants de l’armée, de toutes les confessions religieuses et des syndicats professionnels qui échoua à atteindre son objectif.

Après que ces tractations politiciennes contre-nature aient défini les grandes lignes de nouvelles institutions, plus tard plébiscitées par les élections générales du 5 mai 1963 qui octroyèrent une nouvelle constitution instituant la IIe République du Togo, elles n’empêcheront pas le gouvernement GRUNITZKY – MEATCHI, installé au pouvoir par l’impérialisme français au lendemain du coup d’Etat du 13 janvier 1963, de se disloquer. En effet, miné par ses propres contradictions internes ce dernier sera finalement emporté par les conséquences différées du soulèvement populaire du 21 novembre 1966 où la population de Lomé était descendue dans les rues pour exiger la démission de ce gouvernement aux cris de « Yéntoè signé : démission ! »
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