Le chef de l'Etat togolais, Faure Gnassingbé a remis à sa place mercredi, le porte-parole des populations de la Kozah qui a choisi l'occasion de la pose de la première pierre d'une nouvelle usine de ciment à Awandjélo (près de Kara) pour régler les comptes de l'UNIR à l'opposition.
Alors que ce porte-parole lisait son réquisitoire, plutôt son diatribe contre l'opposition togolaise, Faure Gnassingbé ne lui a pas laissé le temps. Il l'a interrompu et lui a clairement signifié qu'il n'était venu à un meeting d'un parti politique. Il présentera ensuite ses excuses à tous ceux que ces propos ont pu mettre mal à l'aise. " C'est ensemble, dans la paix et dans l'unité que nous allons construire le Togo", a-t-il déclaré par la suite.
Revenant à la charge à la fin de la cérémonie, Faure Gnassingbé a rappelé aux populations de la région de la Kara, supposée comme bastion du pouvoir que "Cette année 2015 est une année importante pour notre pays", parlant de l'élection présidentielle qui s'annonce. Il leur a rappelé que le Togo a fait le choix du pluralisme politique. "Dans notre pays, il y a une majorité, une opposition et c'est le peuple togolais, par ses choix, qui départage les partis politiques", a-t-il dit.
M. Gnassingbé a également indiqué qu'il se présent aux manifestations officielles comme celle qui se déroulait mercredi à Awandjelo en tant que Président de tous les Togolais. "Nous ne venons pas en tant que responsable de parti politique. C'est le Président des Togolais qui est ici ce matin, c'est le gouvernement du Togo qui est ici. On n'est pas Président d'une partie du pays et opposant d'une autre partie et je tiens à ce que l’opposition, les responsables d'opposition soient respectés", a déclaré Faure Gnassingbé.
Abordant la question des manifestations de l'opposition, le président togolais soutient que le droit de manifester est reconnu par la constitution togolaise il faut simplement respecter la loi sur les manifestations.
"Donc, l'opposition, si elle veut manifester tous les jours pacifiquement, je l'y invite. C'est le peuple qui, dans quelques mois..., va départager les candidats à cette élection présidentielle", note-t-il.
Comme un ultimatum aux extrémistes de son camp qui se livrent à des attaques contre les opposants, il déclare ne plus vouloir que dans les manifestations officielles, les responsables de l'opposition soient vilipendés. "Je ne l'accepterai pas. Nous sommes pour la tolérance", a conclu Faure Gnassingbé qui aspire à briguer un nouveau mandat à la tête du Togo lors de la prochaine élection.
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