Coup dur pour l’animateur télé Eugène Atigan, incarcéré depuis 2009 dans une sombre affaire de trafic de drogue. La fameuse justice togolaise à la solde du pouvoir à la faveur d’un procès ‘’express’’ le condamne à 10 ans de prison en l’absence totale de preuves. Le corps du délit n’a pu être présenté au cours de ce procès mascarade et pourtant un citoyen est condamné malgré le témoignage du prévenu sur les tortures dont il a été victime. A presque 6 ans de prison à la maison d’arrêt de Lomé, la triste nouvelle de sa sœur est un coup dur pour cet aîné fils unique de sa mère, malgré sa détention Eugène reste un grand frère et surtout un père pour ses frères et sœurs.
Atigan Améti Abra, souffrait de gros cœur à en croire les diagnostics des médecins, en début d’année 2014 elle tombe malade puis reste hospitalisée de juin en juillet à l’hôpital de Tsévié.
Malgré qu’elle n’ait pas bénéficié de tous les soins elle semblait aller mieux après ce séjour hospitalier. Sa convalescence s’est faite à Adétikopé. Le mercredi 31 décembre 2014, autour de 18h30 alors qu’elle a prévu se rendre au culte histoire de rentrer dans la nouvelle année de la meilleure des façons, quelques minutes plus tard, elle disait avoir de la peine à respirer. Le temps de l’amener à l’hôpital, elle rend l’âme à quelques encablures de 2015.
Coiffeuse de profession, 29 ans d’âge, Atigan Abra est partie sur la pointe des pieds.
Un deuil que porte Eugène dans sa cellule au moment où ses avocats bataillent pour lui obtenir une liberté conditionnelle. La demande devrait être introduite cette semaine de source proche du dossier. La justice togolaise qui brille par son amateurisme entendra-t-elle raison au regard des camouflets dont elle fait l’objet devant la cour de la CEDEAO et autre ?
La cour africaine des droits de l’homme et des peuples a été saisie également dans ce dossier sur le volet violations des droits de l’homme.
