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Gnassingbé, Yayi et Bongo, quelques milliards dilapidés pour une présence «sans invitation»
Publié le jeudi 15 janvier 2015  |  Afrika express


© Autre presse par Louis Vincent
Faure Gnassingbé en France le 11 janvier 2015 pour participer à la marche républicaine, en soutien à CHARLIE HEBDO.
Paris, le 11 janvier 2015, marche républicaine, en soutien à CHARLIE HEBDO.


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Non invités. On le sait désormais, aucun des chefs d’Etat africain n’a été invité à la marche de Paris. A l’exception d’IBK (Mali) et de Issoufou (Niger) qui ont annoncé une participation « acceptée » deux jours plus tôt par le Quai d’Orsay compte tenu de leurs combats contre l’islamisme sur leur sol, les autres ont débarqué pour apporter leur soutien à la liberté de presse. Yayi (Bénin), Gnassingbé (Togo), et Bongo (Gabon) ont débarqué sans invitations en annonçant leur arrivée aux derniers moments.

Le Togolais est passé par l’ambassade de France, le Béninois a appelé un contact direct au Quai d’Orsay, Bongo a envoyé une lettre à l’Elysée avec l’ambassadeur de France à Libreville en copie.


«La France ne peut qu’accepter les marques de solidarité, d’où qu’elles viennent » selon Lauren Fabius, chef de la diplomatie française. « Nous avons eu beaucoup de demandes qui ont été faites de dirigeants étrangers, de venir en France ; on ne peut pas les refuser » a insisté le ministre des affaires étrangères. Conséquence, plusieurs ennemis de la liberté de presse se sont retrouvés dans la marche et cela a coûté plusieurs centaines de millions de cfa à leur pays, rongés déjà par la corruption et la pauvreté.

Milliards dilapidés. En effet, seuls quelques chefs d’Etat et de gouvernement européens étaient attendus à ladite marche à laquelle François Hollande les a invités en annonçant sa propre participation.



Il s’agit de Angela Merckel (Allemagne) notamment de même que David Cameron (Grande-Bretagne) et des présidents d’institutions européennes. Mais compte tenu de l’émotion suscitée, d’autres ont annoncé leur participation aussitôt acceptée. Ceux qui n’étaient pas du tout attendus, sont ceux venus d’Afrique. Le président nigérian a par exemple estimé qu’il a un problème interne « important » avec le terrorisme et n’a exprimé sa solidarité que par un message de compassion. Son voisin béninois a préféré marcher à Paris qu’à Abuja. Pire, son déplacement a coûté 293 millions Cfa, ce qui est tout de même très peu devant les 600 millions Cfa (coût du voyage pour Faure Gnassingbé) dénoncés par la presse togolaise. Si aucune information n’a filtré sur le coût des voyages des autres chefs d’Etat de l’Afrique occidentale, une source au sein du cabinet de Bongo a précisé au téléphone à Afrikaexpress qu’un voyage du chef de l’Etat gabonais est estimé entre 1,4 et 2 millions d’euros. Fabius espère… Pire, sous Yayi Boni, il y a eu autant de journalistes emprisonnés que sous ses deux prédécesseurs.

Faure Gnassingbé utilise la Haac, Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication comme une armée qui poursuit les journalistes togolais. Cette institution sensée protéger les médias s’accorde le loisir d’en suspendre à volonté au simple motif qu’ils sont gênants. Ali Bongo n’est pas seulement un dictateur qui détruit son opposition par tous les moyens, c’est aussi ennemi acharné de la liberté de presse.


Un journaliste d’investigation menacé de mort a dû se réfugier au Cameroun selon Reporters sans Frontières. La présence de ces trois ennemis de la liberté de la presse est vite apparue comme une insulte à la mémoire de Charlie-Hebdo qui les aurait caricaturés avec une manchette poursuivant des journalistes. Fabius espère tout de même que cette participation incite certains dirigeants à aller "dans le sens de plus de liberté".

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