Togo - Le Président de la République Faure Gnassingbé s’est opposé mercredi à des attaques verbales contre ses opposants, a appris l’Agence de presse Afreepress.
Alors qu’il prenait part à l’inauguration d’une cimenterie dans la préfecture de la Kozah (420 km au nord de Lomé), le Chef de l’Etat s’est indigné des propos du porte-parole des populations bénéficiaires contre les leaders de l’opposition. Pour ce porte-parole, l’opposition togolaise, avec à sa tête Jean-Pierre Fabre n’est pas digne de confiance et doit être combattue.
Des propos qui n’ont visiblement pas plu au Président de la République qui, selon les témoins, n’a pas hésité à arrêter l’orateur dans son élan. "Ce n'est pas un meeting politique. Toutes nos excuses à tous ceux qui ces propos ont pu mettre mal à l'aise", lui a-t-il lancé.
"Quand nous venons à des manifestations comme celle-ci, nous venons en tant que Président de tous les Togolais. Nous ne venons pas en tant que responsable de parti politique. C'est le Président des Togolais qui est ici ce matin, c'est le gouvernement du Togo qui est ici. On n'est pas Président d'une partie du pays et opposant d'une autre partie et je tiens à ce que l'opposition, les responsables d'opposition soient respectés", a-t-il insisté et de s’expliquer en détail sur cette question en rappelant à l’assistance que 2015 est une année importante pour le pays.
"Vous savez le rendez-vous politique qui nous attend dans quelques mois pour ne pas dire dans quelques semaines. Le Togo a fait le choix du pluralisme politique. Dans notre pays, il y a une majorité, une opposition et c'est le peuple togolais, par ses choix, qui départage les partis politiques. C'est le peuple qui, dans quelques mois..., va départager les candidats à cette élection présidentielle. Donc je ne veux plus que dans les manifestations comme celles-ci, les responsables de l'opposition soient vilipendés; je ne l'accepterai pas. Nous sommes pour la tolérance", a-t-il martelé.
La date des élections présidentielles au Togo n’est pas encore connue même si en principe, les Togolais devraient être appelés aux urnes dans le premier trimestre de cette année, pour respecter le délai constitutionnelle.