Après avoir reçu l’approbation des autorités ivoiriennes la semaine dernière pour procéder à l’acquisition de Moov CI par Maroc Telecom, des officiels d’Etisalat et de Maroc Telecom se sont rendus au Togo pour obtenir le même aval du gouvernement. Mais, contre toute attente, ils se sont heurtés au refus de celui-ci. La raison de ce blocage, c’est l’accusation du gouvernement qui pèse contre Etisalat. La société a violé les termes de son cahier de charge. Elle s’était engagée, lors de son entrée dans le pays en 2009, à céder 30% de l’opérateur Moov Togo à des investisseurs locaux. Mais rien n’a été fait.
Suite à cette violation de ses engagements, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (Artp) avait sanctionné Etisalat d’une amende de 1,332 milliard de FCFA en septembre 2014. Le groupe émirati n’a toujours pas réglé cette amende. Malgré les engagements pris par Maroc Telecom d’investir massivement dans le pays pour améliorer le marché national des télécommunications, le gouvernement du Togo a décidé qu’il ne donnera pas son accord pour l’acquisition de Moov Togo tant que les 30% de part de la société télécom ne seront pas cédés aux locaux et l’amende réglée.
Le gouvernement du Togo a donné à Etisalat et à Maroc Telecom cinq mois pour préparer et finaliser les conditions nécessaires au transfert des 30% de Moov Togo à des investisseurs locaux.
Inquiets au sujet de cette reprise par Maroc Telecom, qui va certainement susciter des changements, les travailleurs de Moov Togo demandent aussi au gouvernement de garantir la pérennité de leurs emplois.