Togo - Alors que les responsables de la synergie des Organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) et le ministre en charge de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara étaient à la recherche « consensuelle » d’un itinéraire et d’un point chute pour les manifestations de rues journalières , l'arrestation des manifestants continue.
L’information a été donnée mercredi par les responsables des ODDH au cours d’un point de presse.
« Nous avons convié la population à sortir pour marcher et réclamées les réformes préconisées par l’APG, recommandées par la CVJR, la communauté internationale, les évêques, les réformes voulues par 85% de la population. Ces manifestations ont été réprimés et des gens ont été arrêtés à Gakpoto », a déclaré le coordonnateur général de la synergie des ODDH, Me Zeus Ajavon.
Les ODDH appellent les Togolais à ne pas céder à la peur et à rejoindre le point de départ ce jeudi. « Nous manifesterons jusqu’à l’obtention des réformes », a prévenu Me Ajavon.
A l’intérieur du pays, à part les « coins réfractaires » il y a eu des manifestations dans plusieurs préfectures, notamment à Tchaoudjo, à Mango et Tsévié.
« Il n’y a que quelques préfectures où il est difficile à l’opposition de manifester mais dans la majorité des préfectures, les gens ont manifesté. Nous sommes en train de nous organiser pour pouvoir coordonner les choses à l’intérieur », a-t-il ajouté.
Pour Jean-Pierre Fabre, candidat déclaré du Combat pour l’Alternance politique en 2015 (CAP 2015), il n’y a aucun doute, le pouvoir ne veut pas de manifestations. « C’est pourquoi, chaque fois qu’on veut manifester, on nous envoie où on ne veut pas aller. Ceux qui jouent à Charlie à Paris, essaient de massacrer les manifestants chez eux », a-t-il regretté avant d’ajouter que les autorités togolaises ne peuvent pas continuer à gouverner ce pays comme ça.