Togo - 15 janvier au 15 mai, c’est la période définie par l’Etat togolais pour la transhumance. Mais cette activité, comme chaque année, laisse des conséquences néfastes sur la production des paysans qui en appellent aux autorités togolaises.
Champs de maïs, de mil, de manioc, de haricot dévastés par les bœufs des peuhls. Des paysans dans le désarroi. C’est encore la situation actuellement à Kpélé-Adéta, localité située à environ 140 km de Lomé.
ChaqUe année, c'est le même scénario. Il a été l’origine d’un conflit entre les populations de Bassar et les Peuhls l’année dernière, occasionnant des blessés et même des pertes en vies humaines. Mais les autorités (locales surtout) se montrent impassibles face au phénomène.
L’année dernière, il a fallu une tournée des membres du gouvernement à l’intérieur du pays pour appeler les uns et les autres au calme, tant les conflits générés par la transhumance inquiétaient. On risque de rentrer dans des conflits inter-ethniques, comme c’est le cas dans certains pays de la sous-région.
« Ces bœufs, quand ils arrivent dans le champ en une journée, ils dévastent tout ce que nous avons produit pendant toute une saison. Et quand nous portons le problème à la connaissance de nos autorités, elles ne le prennent pas au sérieux », s’est plaint un paysan sur les antennes de radio Nana FM.
A l’en croire, ces peuhls n’habitent pas dans les zones où leurs bœufs commettent ces dégâts, mais arrivent au moment des récoltes. Ce paysan tient aussi pour responsables les autorités locales de Kpélé-Adéta qui affichent une indifférence totale.
Quant au gouvernement, il est à pied d’œuvre pour renforcer la coopération avec les pays du sahel, afin que les peuhls respectent la période de transhumance, puisque selon les paysans, ces peuhls promènent leurs bœufs en dehors du période de transhumance.
L’Etat serait sur le point de redéfinir des points d’entrée sur le territoire, les couloirs de transit et les passages autorisés.