Togo - "Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà", écrivait Blaise Pascal. Et l’homme n’a pas menti et ce n’est pas le coordonnateur du mouvement "Y en a marre" Fadel Barro qui nous dira le contraire car sa mission à lomé a tourné court. Le Togo n'est pas le Senegal
Afin de partager son expérience avec la société civile togolaise qui appuie la lutte des opposants pour barrer la route au chef de l’état Faure Gnassingbé à ne plus se présenter, Fadel Barro était de passage à Lomé. Occasion pour lui de prendre langue avec certaines personnalités politiques, la jeunesse et les gens de la société civile. Mais, grande fut sa déception.
Dans une interview qu’il a accordé à un journal en ligne à Lomé, Fadel Barro a dans un premier temps, expliqué les raisons de son déplacement à Lomé. Avant de dévoiler le nom des personnalités rencontrées.
"Nous avons rencontré le clergé catholique par l’intermédiaire de Mgr Barrigah. Nous avons rencontré les populations lambda pour essayer de comprendre ce que les gens veulent et qu’est-ce qui se passe et quelles sont les forces en présence.
Nous avons rencontré les journalistes parce que ce sont aussi des acteurs clés. Malheureusement, nous avons constaté qu’il y a beaucoup de divergence au niveau de l’opposition", a déclaré Fadel Barro.
Si Fadel accuse l’opposition, il n’a pas été aussi tendre avec les gens du pouvoir qu’il a eu à rencontrer. "Nous avons aussi rencontré au niveau du pouvoir des gens avec qui on a discuté. A leur niveau aussi les jeux ne sont pas clairs. Parce qu’eux aussi parlent de blocage. Donc c’est dans ce contexte un peu difficile que nous sommes venus malheureusement", a t-il indiqué.
Face à cette situation, Fadel Barro se contente d’un message d’espoir, d’unité adressé à l’ensemble des acteurs : jeunes, acteurs politiques, au chef de l’état Faure Gnassingbé, aux leaders de l’opposition. Car selon Fadel Barro, "sans unité, ils ne peuvent rien faire".
"Ce n’est pas dans les rancœurs du passé qu’on peut construire l’avenir. Ce n’est pas avec les égos du passé qu’on peut construire l’avenir. Ils peuvent s’unir, ils ont les moyens de s’unir. Ils peuvent ne pas être d’accord sur comment aller aux élections, ils peuvent ne pas être d’accord sur les réformes mais ils peuvent être d’accord sur le fichier électoral, la transparence des élections", conseille Fadel Barro.
A Faure Gnassingbé, le messie sénégalais a un mot particulier: "Faure Gnassingbé est à la croisée des chemins. Il a la chance d’être un jeune président, il a l’avantage de l’âge, il a l’avantage d’appartenir à ce monde du 21ème siècle et il a l’opportunité de montrer à la face du monde qu’il peut organiser une démocratie majeure au Togo", a indiqué le coordonnateur de "Y en a marre".
Rien ne vaut d’embraser le Togo, le peuple togolais a suffisamment donné de son sang . Le pouvoir actuel n’a plus le droit, n’a plus le devoir de demander plus de sang au peuple togolais pour atteindre une démocratie majeure et le président Faure Gnassingbé et son parti UNIR ont la responsabilité historique (…) ", dit-il.
Ce que Fadel Barro croit dur comme fer, c’est que, les élections présidentielles auront bel et bien lieu.
"Forcément il y aura des élections d’une manière ou d’une autre. Franchement j’avais décidé de ne plus organiser cette rencontre. Vous savez pourquoi ? Parce que la classe politique est tellement divisée et aussi par crainte qu'on vous soupçonne de vouloir aider l'autre bord.