La situation épidémiologique est loin d’être sous contrôle. Intervenant vendredi à Accra à l’occasion d’une réunion de haut niveau de la Cédéao sur le virus Ebola, le président Faure Gnassingbé s'est voulu réaliste.
‘Tout triomphalisme est prématuré (…) L’immensité de la tâche qui nous attend requiert que nous accordions une importance décisive à la coordination de nos efforts. Pris individuellement, aucun des pays touchés, ne peut trouver à lui tout seul, la voie du salut. Les pays qui partagent des frontières avec ceux qui sont déjà touchés (…) ne peuvent pas non plus continuer à se préserver durablement, en comptant uniquement sur leurs propres forces’, a mis en garde le chef de l’Etat.
M. Gnassingbé s’est une nouvelle fois déclaré opposé à la fermeture des frontières et à l’arrêt des dessertes aériennes des pays touchés par Ebola. Ces mesures sont contre productives car elles favorisent le développement des passages clandestins qui échappent à tout contrôle sanitaire.
‘Notre objectif est de faire face aux périls et non de les aggraver’, a-t-il déclaré.
Il a demandé aux pays de la Cédéao de conjuguer leurs efforts pour inverser le cours des choses et vaincre le virus.
Le président togolais a remercié la communauté internationale pour son engagement. Il a cité les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Chine, les Nations-Unies, l’Organisation mondiale de la santé et l’Union européenne ainsi que l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Faure Gnassingbé, désigné par la Cédéao superviseur pour la lutte contre l’épidémie, a demandé aux parties prenantes de mutualiser leurs efforts et de renforcer leur synergie.
Il a enfin remercié les personnels de santé et salué leur dévouement et leur bravoure. ‘Ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles et même au péril de leur vie ; ils sont toujours aux premières lignes de la riposte contre cette maladie’.