Il y a chez l’Homme trois (03) tares difficiles à corriger : l’idiotie, la lâcheté et la paresse.
En politique, qui est « l’art d’apprendre à diriger une communauté, une région ou un pays » (dixit IHOU Cléophas, mon père), il faut ajouter…l’irresponsabilité….
Dans un pays, la classe politique est logée dans l’un des cinq casiers, numérotés de zéro à quatre (0, 1, 2, 3 et 4) :
- Classe politique No 4 : pays exceptionnel, comme la Norvège, la Suède, l’Australie.
- Classe politique No 3 : pays fiable, comme les USA, la France, l’Allemagne.
- Classe politique No 2 : pays moyennement fiable, comme la Belgique, le Sénégal.
- Classe politique No 1 : pays non fiable, comme le Togo, le Mali, le Burkina, le Bénin.
- Classe politique No 0 : pays calamiteux comme la RDC, la Guinée (Conakry), la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Nigeria...
Qu’est-ce qui fait courir, à reculons, l’opposition politique togolaise, piètre, sans vision, sans cadres, sans objectifs ?
C’est d’abord la paresse : depuis le 4 octobre 2010, date de la dernière élection présidentielle, l’opposition n’a rien entrepris pour conquérir le pouvoir en mars 2015.
Aucune structure économique et/ou politique n’est mise en place par un ou des leaders politiques pour qu’un des leurs parvienne au pouvoir. Pas de tournées à l’intérieur du pays pour convaincre les populations de voter pour l’opposition, à part quelques sorties calamiteuses de Jean-Pierre Fabre, qu’il a d’ailleurs rapidement interrompues. Aucun programme politique n’est présenté au peuple ! L’opposition n’en n’a pas !
Voilà des togolais qui veulent conquérir le fauteuil présidentiel, et qui n’ont aucun programme de gouvernement ! Demandez à Jean-Pierre Fabre, Dodzi Apévon, Brigitte Adjamagbo, Isabelle Améganvi, Lawson Patrick, et Cie, combien de kilomètres ils ont parcourus, en dehors de Lomé, depuis le 4 octobre 2010, pour un contact avec nos populations ? Je ne parle pas du parcours Kondjindji-Plage de Lomé, où Fabre et ses rigolos ont usé des centaines de paires de chaussures dans des marches aussi stupides qu’incompréhensibles ! Je parle d’un vrai « maillage » du pays par des hommes politiques non farceurs, et qui sont formés pour prendre le pouvoir ! Me Agboyibo et Mr Edem Kodjo ont parcouru le Togo, en long et en large, pour pouvoir remporter, avec une majorité absolue, face au puissant RPT du Gal Eyadema, les législatives de 1994 !...
C’est ensuite l’idiotie : un idiot moyen sait que, quand on a 29 députés contre 62 pou le pouvoir, dans un parlement qui compte 91 élus, aucun projet de loi présenté par l’opposition ne sera voté, si cette opposition n’est pas capable de convaincre la majorité, de la justesse et de l’importance du projet de loi ou de trouver un compromis pour certains sujets délicats !
On attend, comme un double idiot, la dernière année du Président sortant, pour déposer un projet de révision constitutionnelle qui l’exclut de la course à la présidentielle… et on n’a que 29 députés à l’Assemblée ! Pire, seul un triple idiot peut croire qu’on peut obtenir des réformes institutionnelles et constitutionnelles par la rue ! Ces réformes se font uniquement au Parlement ou par référendum populaire, et ça, même des moutons le savent !
C’est aussi l’irresponsabilité : Comment des leaders politiques peuvent sécher au soleil leurs compatriotes chômeurs et délinquants, en leur mentant effrontément, qu’ils peuvent obtenir des réformes par la rue ? Les 62 députés UNIR vont avoir peur des sit-in, et vont demander une session extraordinaire de l’Assemblée nationale ( le Parlement ne reprend ses travaux que le premier mardi d’avril prochain), pour aller voter OUI , un projet de loi que cette opposition irresponsable a présenté seulement après le rejet , par la majorité parlementaire , le 30 juin dernier, d’un projet identique du gouvernement ?
Un compatriote qui travaille, va –t- il prendre le risque de se faire renvoyer par son employeur, parce qu’un AJAVON ou un FABRE lui demande de venir faire un sit-in tous les jours que Dieu fait ?
Un privé va prendre le risque d’aller tous les jours faire un sit- in pour faire plaisir à quelqu’un qui n’a jamais travaillé dans sa vie ou un tricheur au concours d’Agrégation de Droit du CAMES ? Un privé va prendre le risque de voir péricliter ses affaires, parce qu’un triple idiot lui dit d’aller faire des sit-in tous les jours, pour que lui, soit élu un jour, par défaut, Président du Togo ? Le privé pense à son loyer, à sa retraite, à sa santé (il n’a pas d’assurance- maladie), à l’éducation de ses enfants…pas à faire plaisir à des farceurs !
C’est, enfin, la lâcheté : dès le premier jet de grenade, tous ceux qui ont appelé à la marche et au sit-in fuient comme des lapins minables, en laissant les jeunes affronter seuls la police ! S’il y a arrestation, ces jeunes, incarcérés, ne bénéficient d’aucune attention ou assistance des farceurs qui les ont mis dans le pétrin !
La lâcheté, c’est de jouer avec la vie de jeunes inconscients, illettrés pour la plupart, alors que leurs propres enfants sont à l’étranger, pour fréquenter tranquillement ! La lâcheté, c’est d’aller prendre 500 millions FCfa chez Faure Gnassingbé, et s’empiffrer de caviar, de foie gras, de bonne bouffes, se soûler de bon champagne, et appeler de pauvres bougres à venir faire des sit-in pour des raisons farfelues dont on sait d’avance qu’elles ne trouveront pas d’issues favorables !
La lâcheté, c’est de ne pas expliquer aux jeunes des rues, qu’on ne fait pas de réformes dans la rue, mais au Parlement ou par référendum national !...
L’obsession réformiste des irresponsables est une arnaque intellectuelle, et financière, puisque des leaders véreux demandent même 12 millions de FCfa pour faire des marches et des sit-in !
Pour faire des réformes, il faut être majoritaire au Parlement ou avoir des élus bons négociateurs, capables de convaincre leurs pairs, au sein de l’hémicycle, de voter avec vous.
Ou il faut remporter la présidentielle, pour pouvoir, en tant que Chef de l’Etat, convoquer un référendum. Mais, là encore, il faut aussi pouvoir gagner le référendum !
On l’a vu, au Libéria, où la Présidente, Helen Johnson, s’est vue dire NON à un référendum qu’elle a organisé ! C’est ce qu’on se tue à expliquer à Jean-Pierre FABRE, Kafui Adjamagbo Brigitte, Zeus Ajavon et les autres… Atteints de la maladie de « réformite », ces farceurs masturbent l’esprit de la population, surtout les plus faibles d’esprit, pour leur vendre l’ombre de la démocratie, une démocratie qu’ils ont du mal à maîtriser, et à comprendre…
«Il n’y a aucun togolais, vivant sur le territoire national ou de la diaspora, qui peut battre Faure Gnassingbé, avec ou sans réformes ? », est ma question que je pose à ces Messieurs et dames qui nous honnissent, aux yeux des chancelleries, et des autres peuples africains.
Les jeux sont déjà faits pour 2015, où Faure Gnassingbé va être élu sans coup férir, face à nos rigolos d’opposants… C’est pour 2020 que je pose la question…
Dr David IHOU, Consultant en Géopolitique et Stratégie sécuritaire