Togo - "Le CAR considère qu’il est inadmissible que le régime en place depuis un demi-siècle subordonne la réalisation des réformes à la concession par l’opposition de deux nouveaux mandats au président en exercice (....)". C’est ce que déclarait le Président du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), Me Apévon Ddodji dimanche lors de la première convention nationale de refondation de sa jeunesse "Jeunes républicains libéraux".
La convention qui s’est déroulée autour du thème, "Debout pour la défense de la République ! Le Togo n’est la propriété de personne", sonne la relance des activités du parti dans le cadre de la prochaine élection présidentielle.
Occasion choisie par le président du parti pour aborder la question des réformes . ME Apévon a vertement critiqué les hommes du pouvoir qui développement des stratégies pour ne pas faire les réformes avant l'élection présidentielle.
A côté de l’Unir, le président du CAR pointe aussi un doigt accusateur sur l’Alliance nationale pour le changement (ANC) qui, dit-il, entretient l’amalgame entre la révolution et le dialogue, position qui a contribué au blocage des réformes. "Parler de dialogue avec un pouvoir qu’on veut chasser par la rue est de la pure supercherie", dixit Me Apévon.
Avant d’avertir : "Si les réformes ne sont pas faites avant la fin du mandat en cours, le statu quo créera une situation pire que la possibilité pour le président sortant de se présenter une seule et dernière fois à l’élection présidentielle…".
Rappelons que le climat politique togolais est envenimé par les questions des réformes constitutionnelles et institutionnelles à cause des divergences de points de vue sur la question.
Certains hommes politiques pensent que, Faure Gnassingbé à qui la Constitution en vigueur donne liberté de se présenter ne peut briguer qu’un seul mandat de plus, tandis que d’autres leaders de partis refusent catégoriquement cette possibilité.
M.Faure bouclera bientôt deux mandats. Les positions sont tranchées et chaque parti politique tire le drap de son côté.