Togo - On croyait en finir avec les accidents avec morts d’hommes en faisant construire la nouvelle voie de contournement de la faille d’Alédjo en plein cœur du Togo. Mais les premiers échos laissent transparaitre qu’il faudra encore du temps pour arriver à cette réalité.
Ouverte à la circulation depuis seulement moins d’un mois, cette nouvelle voie a, selon des chiffres officiels, enregistré déjà plus de cinq accidents avec des morts et des dégâts matériels importants. Dernier cas de ces accidents mortels, vendredi dernier sur le contournement Alédjo 2, ce sont deux gros véhicules, l’un chargé de marchandises, et l’autre transportant 32 passagers, qui sont rentrés en collision. Et le bilan est lourd. Quatre morts dont le chauffeur du véhicule transportant des marchandises, et son apprenti, une femme enceinte et son enfant de deux ans. Selon les témoignages, l’accident a été provoqué par la défaillance du système de freinage du gros véhicule transportant des marchandises.
Présent dans la région au moment du drame, le ministre en charge des transports et des Travaux publics, Ninsao Gnofam, qui s’est déplacé sur les lieux le samedi a déploré le fait que malgré les dispositions que continuent de prendre les autorités du pays, l’on continue « par enregistrer des morts et des dégâts matériels importants y compris la route ».
Il serait en train de faire le constat de cet accident quand, un autre accident se serait à nouveau produit sur ce même contournement Alédjo 2. Outre le système de freinage des véhicules, il est à déplorer le surcharge dont sont coupables les conducteurs de ces engins lourds.
A ce rythme et si rien n’est fait pour que cette nouvelle voie soit paisible pour les usagers, ce nouveau contournement risque de se faire baptiser très rapidement le « contournement de la mort ».