Claude Améganvi : « Awa Nana personnifie la volonté du régime de Faure Gnassingbé de ne pas opérer les réformes »

Politique

Publié le lundi 19 janvier 2015 | AfreePress

© aLome.com par Edem Gadegbeku
Claude Ameganvi, leader du PT, Parti des travailleurs.

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Togo - Le processus de mise en œuvre des recommandations de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR) continue son parcours avec la nomination par décret présidentiel de Mme Amadou Abdou-Awa Nana Daboya à la tête du Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN).

Cependant la nomination de cette haute magistrate à la tête du HCRRUN n’est pas perçue de la même façon dans la sphère politique.

Le secrétaire à la coordination du Parti des Travailleurs, Claude Améganvi, invité dimanche dans l’émission « 12-13 » de la radio Nana FM a estimé qu’ « il n’y aura jamais rien de nouveau sous le soleil au Togo sous ce régime ».

Mme Amadou, selon lui, « personnifie aujourd’hui aux yeux de la grande majorité des Togolais la volonté du régime de Faure Gnassingbé de ne pas opérer les réformes auxquelles toute la population reste attachée », a-t-il fait remarqué.

Mieux, a-t-il ajouté, « on lui a confié ce poste pour qu’elle organise du dilatoire. On veut ainsi permettre à Faure Gnassingbé d’opérer son coup de force et après cette question est reportée aux calendes grecques. Cela ne favorise pas la prétendue réconciliation ».

Ce manque de confiance en l’ancienne présidente de la Justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) avant même qu'elle ne commence la mission à elle confiée, est dû à sa démission de la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en 1998 au moment de la proclamation des résultats d’une élection présidentielle que l’opposition pensait avoir gagnée. Les résultats proclamés après par le ministre de l’intérieur d’alors, ont fait gagnant le feu président de la République, Eyadéma Gnassingbé.

Le HCRRUN, selon le décret présidentiel pris en conseil des ministres en fin décembre 2014, a une double mission pour l’avènement de la réconciliation au Togo, entamer la phase des dédommagements et réaliser les réformes constitutionnelles et institutionnelles.

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