Togo - Vingt-six (26) acteurs de la justice procèdent depuis ce lundi à Lomé à la validation des directives nationales pour la justice pour mineurs qui répond au souci de perfectionnement du dispositif qui doit servir de soubassement à toute action pratique de promotion et de consolidation de la justice pour mineur au Togo, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Ces travaux de cinq (5) jours ont été ouverts par le ministre de la Justice, Koffi Esaw, en présence du représentant résident du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Togo, Dr Isselmou Boukhary.
Beaucoup d’efforts ont été consentis par le gouvernement en matière de justice pour mineurs depuis la mise en œuvre du processus de modernisation de la justice en 2005 mais plusieurs aspects restent à corriger, selon le ministre.
« Les structures pour enfants en conflit avec la loi ont besoin d’être mieux organisées : la seule brigade pour mineurs à Lomé et les deux quartiers pour mineurs dans les prisons civiles d’Aného et d’Atakpamé sont insuffisants. Dans les autres prisons, les mineurs sont détenus dans les mêmes lieux que les adultes », a laissé entendre M. Esaw.
Ce n’est pas tout, a-t-il ajouté, les mineurs sont gardés à vue avec les adultes dans les gendarmeries et commissariats et le délai de garde à vue de 20 heures plus 10 heures éventuelles de prolongation pour les mineurs, n’est pas respecté.
Toutes les corrections qu’il faut pour corriger la situation des mineurs en conflit avec la loi sont prises en compte par le document en étude.
« La validation des Directives nationales pour la justice pour mineurs, selon le représentant résident de l’UNICEF au Togo, permettra de disposer d’un outil pratique pour les acteurs de la justice pour mineurs et de standardiser les approches dans la réponse aux cas d’enfants en contact avec la loi et à tous les acteurs ».
Il a par ailleurs réitéré la disponibilité de l’UNICEF aux côtés du Togo pour que les enfants en contact avec la loi aient accès à un système de la justice pour mineurs adapté et protecteur, conforme aux normes et standards internationaux et au code de l’enfant.
Après l’étape de la validation viendra la dissémination, où le document sera vulgarisé et mis à la disposition des services sociaux, juridiques et centres de réinsertion pour application et suivi.