De nombreux mineurs sont confrontés à la justice, certains sont incarcérés pour des faits graves. Mais le système n’est pas toujours adapté à cette population spécifique et fragile dont la réinsertion doit être la priorité.
Le ministre de la Justice, Koffi Esaw, n’ignore rien de ces carences. Il veut promouvoir une justice réparatrice ainsi que les alternatives à la détention.
Seules deux prisons - Aného et Atakpamé - disposent de quartiers pour mineurs, les délais de garde à vue ne sont souvent pas respectés.
‘Toutes ces insuffisances, tous ces manquements appellent à une réflexion approfondie en vue d’une prise en charge efficace des mineurs et une amélioration de la justice pour enfants. Un accent particulier doit être mus sur le perfectionnement du dispositif juridique qui doit servir de soubassement à toute action pratique de promotion et de consolidation de la justice pour mineurs, explique le Garde des Sceaux.
Heureusement, des avancées sont observées. Ainsi, des juges pour enfants ont été nommés dans les principaux tribunaux, Lomé, Atakpamé, Kpalimé, Aného, Kara et Dapaong. Ce sont des spécialistes qui savent gérer ces dossiers sensibles, évaluer la dangerosité des personnes déférées et les risques de récidive. L’objectif étant, si possible, d’éviter une détention souvent destructrice.