La question des réformes continue de diviser la classe politique togolaise et surtout l’opposition en elle-même. Ainsi, alors que les plus radicaux ne veulent pas sentir Faure Gnassingbé se présenter à la présidentielle de 2015 ou encore pas de troisième mandat, d’autres qui le sont moins (radicaux), parlent d’une possibilité pour le président sortant de se présenter une dernière fois en 2015. Voilà deux positions au sein de l’opposition politique togolaise et de la société civile nationale qui va en opposition avec celle de UNIR qui demande que le compteur soit mis à zéro à la faveur des réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Loin de s’attaquer à cette dernière position, c’est plus la position d’une partie de l’opposition politique (celle moins radicale) qui a choqué le Coordonnateur de CAP 2015, Pascal Adoko. Il dit ne pas être d’accord avec ces derniers qu’il qualifie de « sous traitants de UNIR ». Il juge inadmissible le fait que « UNIR ait cessé de parler des réformes » alors que « entre nous (les opposants, ndlr) nous nous tirons dessus ».
«Cette tendance de venir dire que ceux avec qui nous avons proposé cette loi ne veulent pas des réformes ; ce n’est pas bien », c’est le regret formulé par Pascal Adoko qui digère mal le ping-pong verbal qui a cours depuis quelques semaines entre les députés de l’ANC, parti membre de CAP 2015 et de l’opposition parlementaire, et leurs compères du CAR et de ADDI.