Le Togo dispose désormais d’un Système d’Alerte Précoce(SAP) aux inondations pouvant lui permettre de limiter les pertes en vies humaines et les dégâts causés par les catastrophes. Œuvre de la Plateforme Nationale de Réduction des Risques de Catastrophes, ce système a été lancé officiellement mardi à Lomé.
Outil de travail indispensable pouvant contribuer énormément à la prévention des situations de catastrophes, le SAP, à en croire aux mots d’Amidou Morou est pour la Plateforme Nationale, ce qu’est une canne pour un non voyant.
« Quand vous n’avez pas un SAP efficace, vous n’allez que faire secourir des gens, vous n’allez jamais les prévenir c’est –à-dire que vous n’avez pas d’informations d’alerte sur l’arrivée d’un aléa, par conséquent vous n’allez que tout le temps subir les aléas », a mentionné Amidou Morou, Coordonateur du Projet Gestion Intégré des Catastrophes et des Terres.
Ceci dit, le SAP va permettre aux différents ministères impliqués dans la réduction des risques et catastrophes d’être informés préalablement de n’importe quel aléa que ce soit. C’est un système d’alerte multi risques qui prend en compte l’aléa vent violent, érosion côtière, haute marrée, glissement de terrain feux de végétation…
Le présent SAP est composé de 4 principaux piliers entretenant entre eux un rapport de complémentarité. Il s’agit notamment de la connaissance du risque, la surveillance et le service d’alerte, la différence et la communication et enfin la capacité de réponse.
« Avant d’aller à l’alerte, il faut nécessairement connaitre à quel risque on a affaire, ensuite aller à la connaissance ; de là passer à la surveillance, après cela aller à la diffusion puis vient la dernière étape qui est le déclenchement de l’alerte », a expliqué Nelson Akintoba Akibodo, Géographe spécialisé en hydro système.
Par ailleurs, étant en atelier de concertation qui a vu le lancement de ce SAP, la Plateforme Nationale de Réduction des Risques de Catastrophes est une résultante d’une des recommandations du cadre de hyogo qui est la création des plateformes nationales efficaces pour les pays qui n’en disposent pas ; afin d’apporter les orientations politiques et nécessaires et pour pouvoir coordonner les activités de prévention des risques et catastrophes.