Togo - Parmi les personnes en conflit avec la loi, se trouvent des mineurs. Ces derniers commettent parfois des crimes plus graves qu’on ne l’imagine. Conséquence, ils se retrouvent dans des lieux de détention, avec des conditions très déplorables.
La personne en détention, surtout si elle est encore un présumé, garde toujours ses droits (sans oublier que tout prisonnier a aussi des droits). Mais on constate aujourd’hui que les lieux de détention des mineurs, la brigade pour mineurs à Lomé et celles des prisons d’Aného et d’Atakpamé, restent insuffisants pour contenir les pensionnaires.
Visiblement, la modernisation de la justice au Togo a laissé orphelin cet aspect du problème. Ce qui rend difficile la réinsertion sociale des mineurs lorsqu’ils deviennent libres.
Le ministre de la Justice, Koffi Esaw, conscient de la situation, veut promouvoir une justice réparatrice et trouver des solutions à la détention des mineurs.
Il est donné de constater aujourd’hui que faute de place dans les brigades pour mineurs, ces derniers sont détenus dans les Gendarmeries et Commissariats, avec des délais de garde-à-vue qui ne sont pas respectés.
« Les structures pour enfants en conflit avec la loi ont besoin d’être mieux organisées : la seule brigade pour mineurs à Lomé et les deux quartiers pour mineurs dans les prisons civiles d’Aného et d’Atakpamé sont insuffisants. Dans les autres prisons, les mineurs sont détenus dans les mêmes lieux que les adultes », a indiqué Koffi Esaw.
Et il a ajouté : « Ce n’est pas tout, les mineurs sont gardés à vue avec les adultes dans les gendarmeries et commissariats et le délai de garde à vue de 20 heures plus 10 heures éventuelles de prolongation pour les mineurs, n’est pas respecté ».