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Togo/Interview du président du PNP, Atchadam Tikpi : «Faure ne doit pas aller aux élections de 2015»
Publié le jeudi 22 janvier 2015  |  Togo top news


© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo :Faure, Gnassingbé, président de LOME


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Le Président du Parti National Panafricain (PNP) s’oppose catégoriquement dans une interview qu’il a accordée à TogoTopNews, à ce que le chef de l’Etat, Faure aille aux élections de 2015. Atchadam Tikpi demande au peuple togolais de se battre pour cela car selon lui, un peuple debout peut venir à bout de tout dictateur. Le président du Parti National Panafricain est également revenu sur la question des reformes, attribuant à Faure le blocage des discussions sur les reformes à l’Assemblé nationale. Il s’est en outre prononcé sur la récente tournée de son parti à l’intérieur du pays. Lisez-plutôt :



Vous revenez d’une tournée de contact avec votre base à l’intérieur du pays. Dites-nous, Monsieur le Président les nouvelles de ce déplacement.

C’est vrai la semaine du 2 janvier, nous avons fait une tournée de prise de contact à l’intérieur du pays et nous avons rencontré les bureaux qui sont sur place. Il était question de partager notre lecture de la situation politique et recueillir les observations et contributions. Nous avons pu rencontrer nos représentants au niveau de certains villages et nous avons fait des interventions médiatiques pour répondre à certaines questions comme celles que vous nous posez ici à Lomé sur l’actualité sociopolitique.

Au terme de cette tournée, quel est le constat qui se dégage pour le parti ?

Je peux simplement dire que le parti est en train de s’enraciner au jour le jour, mais un enracinement sûr.

Est-ce qu’on peut compter sur vous pour la prochaine présidentielle ? Vous irez à ces élections en tant que candidat ?

Tout dépendra de ce qui va se passer. Nous sommes en discussion par rapport aux différentes formes que la situation va prendre. Mais dans les années à venir, il faudra compter avec le PNP.

Avec qui ou quel groupe vous menez ces discussions ?

C’est à l’intérieur du parti. C’est un parti démocratique, le président ne décide pas seul. Il ne peut pas se lever et dire : allons aux élections. Ce n’est pas possible. C’est au bout de discussions élargies avec les militants à la base qu’on pourra dire si le PNP présente un candidat en 2015 ou non. En tout cas le PNP est toujours sur la position de faire en sorte qu’advienne l’alternance en 2015.

Mais à votre sens, vous êtes présidentiable ?

Je ne sais pas, je ne peux pas répondre à cette question. Je ne sais pas ce qui fait d’un homme un présidentiable. Cependant, je sais qu’il y a des figures respectables, des hommes et femmes sérieux au sein du parti capables de porter, à cheval, le drapeau du PNP. Mais sachez que le PNP n’est pas un parti unipersonnel.

Il y a un problème qui cristallise l’actualité depuis un bout de temps, celui des reformes politiques. A votre avis qui bloque ces reformes ?

C’est Faure qui bloque les réformes à travers la majorité Unir au Parlement. C’est lui qui joue, utilise, instrumentalise le parti majoritaire qui exécute ses ordres. C’est comme le parlement du temps d’Eyadema. Où avez-vous vu un texte venant du gouvernement rejeté par sa majorité au Parlement et accepté par l’opposition ? C’est une logique indigeste, une anomalie.

Alors quel est le but visé, c’est à quelle fin ?

C’est aux fins de conservation du pouvoir. Faure veut nous gouverner pendant longtemps comme Eyadema.

Tout de même le Chef de l’Etat vient de créer une commission de réflexion sur les réformes !

C’est pour éviter de résoudre le problème. Quand on ne veut pas résoudre un problème la première chose à faire, c’est de créer une commission. Il a créé la commission pour ne pas résoudre le problème. Il reporte les problèmes togolais. Vous ne voyez pas que les reformes sont toujours reportées ? La démocratisation toujours reportée, les enquêtes sur les incendies des marchés et le braquage à l’aéroport sont reportées. Faure n’a pas envie de faire les reformes. C’est clair.

Que faire dans ce contexte ? Intensifié la pression de rue ou céder à la concession selon laquelle Unir voudrait que le ‘’ compteur soit mis à zéro’’ ?

Sur cette question, la position du PNP est très claire : Faure ne doit pas aller aux élections de 2015 et il faut se battre pour cela. Quand on l’aura ménagé comme s’il fallait sacrifier tout le peuple pour lui, alors allez-vous faire la même chose aux législatives et aux locales ? Parce que, si nous arrivons aux législatives, il ne va pas vouloir obtenir une minorité au parlement et là vous allez faire encore des concessions pour qu’il ait la majorité puis aux locales faire des concessions pour qu’il ait les grandes villes du pays ? On n’en finira jamais. C’est une situation semblable aux poupées russes. Pourquoi Faure veut absolument aller à ces élections. Il n’y a pas que Faure à Unir, ils n’ont qu’à choisir un autre. Vous oubliez que c’est le fils d’Eyadema et qu’il est arrivé au pouvoir par filiation. On ne peut pas en parler comme de quelqu’un qui est arrivé au pouvoir par voie démocratique. Il faut que le peuple togolais se mette debout pour empêcher une nouvelle candidature de Faure.

Quelle sera la partition du PNP dans cette lutte qui consiste à empêcher Faure à se présenter à la présidentielle de 2015 ?

Le PNP est en train de s’organiser, il prend contact avec les forces en lutte pour l’alternance. Le moment venu vous aurez les résultats.

Il y a une partie de l’opposition qui est dans la rue justement pour mettre la pression en faveur de ces réformes. Est-ce que le PNP compte la rallier ou va-t-il élaborer sa propre stratégie ?

Rallier ? Non ! Mais se mettre ensemble pour élaborer les stratégies, oui ! Nous avons le même objectif qui est l’alternance. Aujourd’hui l’enjeu c’est de se retrouver ensemble, monter une coordination ensemble, avoir une date butoir pour exiger les réformes. Mais à un moment donné, il faudra évaluer la lutte pour les réformes. On ne se battra pas éternellement pour les réformes. Nous exigerons alors le départ pur et simple de Faure du pouvoir. Ce sera le carton rouge pour Faure. Le peuple entier sera sollicité pour cet assaut final contre la dictature et la tentative de monarchisation de notre pays.

Avez-vous un mot de fin ?

Pour nous, un peuple debout peut venir à bout de tout dictateur. Il faut que le peuple se mette debout. Maintenant, il revient à la classe politique de l’opposition qui se bat pour l’alternance de trouver les stratégies et les moyens. Togo debout !

Propos recueillis par Germain Doubidji
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