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Togo : je dénonce et accuse le roitelet Faure Gnassingbé
Publié le jeudi 22 janvier 2015  |  Letogolais


© aLome.com par Parfait
M. Godwin TETEH, écrivain et membre Politique de l’ANC


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«…proclamons solennellement notre ferme volonté de combattre tout régime politique fondé sur l’arbitraire, la dictature et l’injustice » [Cf. Préambule de la Constitution de la IVe République togolaise, adoptée par référendum à 99,17% le 27/09/1992 et promulguée le 14/10/1992]



Introduction

Le 31 décembre écoulé, en plein débat à l’Assemblée nationale sur les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales prescrites par plusieurs accords consensuels, Faure Essozimna Gnassingbé a délivré, à la nation togolaise, un de ces discours insipides, creux, fallacieux, sans la moindre élévation d’âme, sans hauteur d’esprit aucune. Discours dont il a le secret. Dans la foulée, il nomme Madame Awa Nana au poste de « Médiateur de la République », puis la charge de s’occuper de la « commission de réflexion sur les réformes politiques » dont il est question dans ledit discours.

Aussi les lignes qui suivent entendent –elles se pencher quelque peu sur certains aspects de ces deux coups médiatiques et électoralistes du roitelet illégal et illégitime qui nous régente depuis la mort de son géniteur Gnassingbé Eyadéma intervenue le 05 février 2005.

I - QUELQUES COMMENTAIRES RELATIFS AU DICSOURS DU 31 DÉCEMBRE 2014
[Réf : Togo –Presse n°9446 du 05/01/2015, pp. 1,3-4]

1. L’éloge enthousiaste, dithyrambique, adressé d’entrée de jeu aux prétoriennes et pléthoriques "Forces Armées Togolaises", témoigne à suffisance que Faure Essozimna Gnassingbé ne compte que sur ce corps et les milices stipendiées du RPT/UNIR pour s’éterniser aux rênes du pouvoir d’État. Comme en 2005… et 2010. Et il nous en offre un avant –goût par le déploiement spectaculaire… de ces moyens militaires lors des manifestations populaires pacifiques à Lomé (Togo) les 21 novembre 2014 et 05 janvier 2015.

2. « Je constate … que le débat sur les réformes politiques a pris ces derniers mois une vive tonalité dans la classe politique. Dans la foulée, le projet de réforme constitutionnelle introduit en juin 2014 n’a pas recueilli l’adhésion de la Représentation nationale» déclare Faure E. Gnassingbé. Ici, il prend les gens vraiment pour des canards boiteux !!! En effet qui pouvait oser croire, un seul instant, que ce projet pouvait être adopté par l’Assemblée nationale togolaise telle qu’elle se présentait en juin 2014 et encore aujourd’hui ?!

3. Et de poursuivre : « Je note également, que la proposition de réforme initiée récemment par certains partis, est en cours d’examen ». Mais alors, pourquoi donc lancer encore un nouveau pavé dans la mare, brouiller les cartes, semer la confusion dans les esprits et, finalement, noyer le poisson ?! en proférant :
« Quelle que soit l’issue qui lui sera réservée, il me paraît dès à présent fondamental de dépasser les contingences immédiates pour ouvrir un vaste champ de réformes politiques en profondeur, dans le but de consolider notre ancrage démocratique et le processus de réconciliation nationale.

À cet effet, et conformément à la huitième recommandation du Rapport de la Commission Vérité Justice et Réconciliation qui souligne la nécessité de régler la question des réformes institutionnelles dans le cadre d’une réflexion approfondie sur l’adaptation du modèle en vigueur dans notre pays à nos réalités sociologiques, une commission de réflexion sur les réformes politiques sera mise en place. Cette commission sera composée d’historiens, de personnalités politiques, de juristes, de sociologues et de représentants de la société civile.

Sa mission consistera à proposer dans les meilleurs délais et conformément à l’approche préconisée par la CVRJ, un texte de réforme politique, de réforme institutionnelle et constitutionnelle qui tient compte de notre histoire, reflète nos réalités et répond aux aspirations les plus profondes des Togolaises et des Togolais.

Je souhaite vivement que cette initiative contribue à nourrir le débat et à restaurer davantage de sérénité dans ce débat politique »

4. À la vérité, à la veille de chaque échéance électorale importante, Faure Essozimna Gnassingbé nous réserve des promesses de ce genre ! Des promesses jamais honorées !!! C’est ainsi que tout récemment encore, en juillet 2013, les tenants du RPT/UNIR criaient à hue et à dia qu’ils allaient organiser des élections locales dès après les législatives de ce mois-là. On attend toujours ces élections !!!

5. Nul n’a jamais dit-même pas Gnassingbé Eyadema qui a appelé le peuple togolais à la voter massivement – que notre Constitution du 14 octobre1992 s’avère si totalement défectueuse qu’il faille la réécrire de fond en comble. Bien au contraire, ce que l’écrasante majorité de notre peuple exige de nos jours, c’est, de facto, un retour pur et simple à cette Constitution ! Dès lors, c’est à une diversion de plus, à une mystification supplémentaire, à une machination de dilatoire qui ne trompe personne, que nous assistons avec la « commission de réflexion » de Faure E. Gnassingbé.

6. Cette « mystérieuse »… commission laisse penser à une Constituante. Mais une Constituante est, elle –même, une assemblée élue en bonne et due forme par le peuple concerné ou, du moins, par un organe choisi pour des États généraux de ce peuple, à l’instar du Haut Conseil de la République (HCR) mis en place par notre Conférence Nationale Souveraine de juillet / août 1991. En tout cas, une constituante ne saurait être réunie par un chef d’État illégitime, illégal, vomi et décrié (!!!) par l’immense majorité du peuple intéressé : 85 % selon un récent sondage réalisée par "Africa –Baromètre " pourtant proche du pouvoir RPT/UNIR.

7. Tous les chefs d’État africains en mal de pouvoir à vie nous rabâchent les oreilles avec « leurs réalités africaines et/ou nationales».Sans pour autant jamais ( !) nous décrire exactement, concrètement, ces fameuses et crieuses « réalités ».

8. Enfin, nous sommes prévenus ! Gare à nous si nous osons nous mettre en travers de son ambition malsaine et démesurée. ! En travers de son ambition de colosse aux pieds de sable… En effet, claironne notre roitelet :
« Pour ma part, je me porte garant de la bonne tenue du scrutin. L’État se montrera inflexible à tous les niveaux, face à toute tentative visant à remettre en cause la paix et la stabilité dont jouissent les Togolais » En l’occurrence, l’État, c’est Faure Essozimna Gnassingbé!!! Et la paix et la stabilité dont il parle, ce sont celles, trompeuses, fallucieuses, verbales, destinées à leurrer « la communauté internationale ».
En tout état de cause, il n’y a ni paix ni stabilité dans les cœurs et les esprits des millions de Togolaises et de Togolais qui forment la grande majorité exclue du partage des richesses de notre pays…Exclue par une infime minorité. Comme l’a expressément reconnu Faure E. Gnassingbé lui-même ! Minorité dont ce dernier se trouve être, incontestablement, le chef de file !!!

II - QUELQUES MOTS CONCERNANT LA NOMINATION DE MADAME AWA NANA DU POSTE DE
« MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUE » ET SON IMMÉDIATE MISSION.

1. Tout d’abord, observons que l’institution "Médiateur de la République" ne figure pas dans notre Loi fondamentale du 14 octobre 1992. C’est dans la version tripatouillée du 31 décembre 2002 qu’elle a été introduite. On comprend alors aisément la façon laconique … dont elle a été formulée.
Quoi qu’il en soit, une telle fonction, par définition, se doit d’être assumée par un personnage au-dessus de tout soupçon, d’une probité certaine, inattaquable : un personnage jouissant d’un prestige et d’an respect universels. Il va sans dire que, s’agissant de Madame Awa Nana, on ne saurait lui accorder une telle virginité immaculée si l’on se rappelle le déroulement de l’élection présidentielle du 21 juin 1998… qui la vit abandonner la présidence de la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante ) sous le prétexte qu’elle eût subi… des « pressions»…

2. De toutes les manières, appartient –il au chef de l’État de nommer, unilatéralement, le "Médiateur de la République" ?! Surtout dans les circonstances politico- sociales qui prévalent à l’heure actuelle dans notre pays ?! On est tout à fait en droit d’en douter !

3. Dans tous les cas, il y a à parier que l’immédiate mission d’Awa Nana ne débouche que sur la mise sur pied d’un conglomérat d’acteurs plus que moins acquis au régime RPT/UNIR. Conglomérat où les représentants véritables du peuple togolais, pour autant qu’il y en aurait, se retrouveraient strictement minoritaires, cependant qu’ils s’avèrent largement majoritaires au sein de ce peuple !!!

Conclusion

Les Gnassingbé Eyadèma, les Ben Ali, Les Hosni Moubarak, les Mouammar Kadhafi, les Blaise Compaoré etc, surgissent, jouent chacun sa comi-tragédie, quelle que soit la durée du spectacle, puis s’en vont. Mais les peuples, eux, demeurant.

Alors, brave Peuple togolais !

En vue de récupérer la Maison de nos Ancêtres pour la reconstruire, luttons sans défaillance .Vainquons, ou mourons, mais dans la dignité !!!

Lomé, le 10 janvier 2015
Godwin Tété

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