A la veille du 70ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, le vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a appelé mercredi les Etats membres à faire davantage pour prévenir les génocides, rappelant que ceux-ci n'arrivent pas en un jour.
Le camp allemand nazi de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau a été libéré le 27 janvier 1945. Ce site est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
«Le génocide ne peut se produire que lorsque nous ignorons les signaux d'alerte et que nous ne voulons pas agir », a dit M. Eliasson lors d'une manifestation organisée au siège de l'ONU par la Mission permanente de Pologne à New York.
« Le génocide n'arrive pas en un jour. Le génocide est le résultat de processus se déroulant au cours du temps et de conditions qui leur permettent de se développer. Le défi auquel nous sommes confrontés est de mettre fin à un stade précoce à ces processus et aux conditions qui les alimentent », a-t-il ajouté.
Selon lui, « les Etats membres doivent faire plus pour anticiper et répondre aux facteurs de risque ». «L'éducation est une nos meilleures défenses contre les préjugés qui peuvent mener à la violence extrême», a-t-il ajouté.
«La communauté internationale doit se tenir prête à protéger les populations du génocide et d'autres crimes atroces en aidant les Etats à remplir leurs responsabilités ou en réagissant quand les Etats ne le font pas », a encore dit le Vice-Secrétaire général.
Selon lui, cet anniversaire en hommage aux victimes de l'Holocauste doit être l'occasion de réfléchir collectivement comment la communauté internationale peut tirer les leçons de ce génocide et de ceux commis au Cambodge, au Rwanda et à Srebrenica afin de prendre des mesures concrètes de prévention.
De son côté, l'UNESCO a annoncé qu'elle allait organiser mardi 27 janvier une cérémonie à la mémoire des victimes de l'Holocauste. Une table ronde aura également lieu pour examiner les enjeux de la transmission de l'histoire et de la mémoire du génocide plus de trois générations après les faits.