Togo - La rencontre des députés de la Commission des lois à l’Assemblée nationale ce mercredi n’aura toujours rien donné. Les positions de l’Alliance nationale pour le changement (Anc) et de l’Union pour la République (Unir) restent inchangées.
Il faut donc attendre encore, peut-être longtemps, pour voir la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles, surtout la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin à deux tours. Les travaux ont tout simplement été suspendus hier, faute de consensus.
Les députés de la majorité au pouvoir n’entendent visiblement pas donner leur caution à ces réformes s’ils n’ont pas la garantie que leur mentor, Faure Gnassingbé, pourra briguer deux autres mandats, en dehors des dix (10) ans qu’il a déjà fait à la tête du pays.
UNIR rejette la rétroactivité de la loi, puisque cela vise, à en croire les députés de la majorité, à empêcher Faure Gnassingbé de se représenter.
Du côté de l’ANC, il faut absolument que la loi rétroagisse. Pour ce parti, il ne faut plus que Faure Gnassingbé brigue un nouveau mandat, et l’adoption de cette limitation de mandat serait synonyme du retour de la Constitution de 1992.
Les deux partis extrémistes ne semblent même pas étudier la proposition médiane du Comité d’action pour le renouveau (Car) et l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi) qui demandent qu’on accorde seulement un mandat de plus à l’actuel chef de l’Etat.