Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

TOGO: Les magouilles et le pillage se poursuivent à la Chambre de Commerce et d’Industrie
Publié le jeudi 22 janvier 2015  |  Liberté hebdo


© Autre presse
Germain Meba, Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT), comme la plupart des secteurs d’activité de l’Etat togolais, est très mal gérée par les hommes du pouvoir. C’est pour cela que la phrase « une minorité accapare les richesses du pays » de Fuare Gnassingbé fait sourire car cette minorité n’est constituée que des hommes du pouvoir et celui-ci ne fait rien pour stopper le phénomène.
Elections à la CCIT

Malgré son départ de la CCIT, le système mis en place par l’ex-président Jonathan Fiawoo est resté en place et c’est grâce à lui que M. Germain Meba, ancien premier Vice-président, a été élu président de la CCIT. Ce sont les élus consulaires que M. Fiawoo a fait élire à la CCIT et qui votaient pour lui, qui auraient porté leurs voix sur M. Meba, sur ses instructions. Selon certaines sources, M. Fiawoo aurait donné ces consignes de vote en faveur de Meba contre l’accalmie dans le dossier Ecobank. « L’ex-puissante Directrice des impôts a joué un rôle capital dans l’élection du patron du CIB Informatique. Il a été demandé à Fiawoo de faire tout pour que Meba soit élu. C’était le prix à payer pour l’affaire d’Ecobank », confie un homme d’affaires.

Pillage à la CCIT

Comme le montrent les pages du budget de la CCIT, les sept membres du bureau exécutif touchent par an 95 400 000F (plus de 13 millions par tête) contre 33 000 000 F pour les 70 élus consulaires. Aussi, les 7 membres du bureau exécutif s’octroient-ils 9 432 000F comme frais de carburant et 8 040 000F comme frais de communication. Comme si cela ne suffisait pas, les 7 membres du bureau exécutif se sont fait établir une assurance maladie pour eux-mêmes et leurs familles. « Quand un membre élu consulaire a révélé cette anomalie, le Trésorier Ignace Clomegah et les autres membres du bureau ont dit qu’ils n’étaient pas au courant que la CCIT leur a souscrit une assurance maladie ainsi qu’à leur famille, révèle une source proche du bureau. Comment M. Clomégah, Conseiller économique du Président de la République avec rang de ministre, trésorier de la CCIT depuis 2008, administrateur à la SNPT et expert comptable de son état peut-il payer des factures sans en connaitre la nature ? Est-ce que c’est le Directeur de la CCIT qui a décidé seul de souscrire une assurance maladie aux membres du bureau exécutif et leurs familles ? Il n’y a aucune différence entre le nouveau bureau et l’ancien. C’est le pillage de la CCIT ».

Ce qui est bizarre, c’est que la CCIT prévoit dans son budget 25 000 000F au ministère du Commerce et de la Promotion du Secteur privé alors que celui-ci a officiellement un budget de fonctionnement. Certaines sources affirment d’ailleurs que la CCIT aurait entre-temps, offert un véhicule au ministère.

Commandes à la CCIT

Les commandes de la CCIT sont souvent assurées par M. Venance Kodjovi Agopome qui n’est plus à présenter car il a déjà eu à diriger la LIMUSCO et TOGOPHARMA dans le passé. Selon les informations en notre possession, M. Agopome aurait confié un marché de 22 000 000F gré à gré à un autre élu consulaire dont nous taisons le nom.

Plus grave, la CCIT a fait un programme d’achat de véhicule. Un appel d’offres a été lancé et déclaré infructueux. Mais ces véhicules ont été achetés par la CCIT par des combinaisons entre le président Fiawoo et M. Agopome sans respect des procédures de la commande des biens publics en 2014.

« Comment l’ex-président M. Fiawoo, M. Agopome et Clomegah peuvent-ils justifier l’achat des véhicules en 2014 alors que sur le budget 2014, ils n’ont rien prévu pour la commande de véhicules ? Par quel mécanisme ont-ils acheté les véhicules, car ils ont été bel et bien achetés et M. Fiawoo a commencé à les utiliser avant d’être emporté par l’affaire d’Ecobank. L’ARMP devrait se saisir de ce dossier automatiquement car il s’agit de l’argent public. A ce jour, personne ne sait ou sont passés ces véhicules achetés hors tout circuit légal. Chose curieuse, les véhicules qu’on prétend avoir achetés en 2013 ont été acquis en 2014. Il faut remarquer qu’ils sont immatriculés en TG et non RTG. En plus, un véhicule Peugeot 508 prétendu acheter en 2013 ne coûte pas 35 000 000 F et n’est pas un 4X4. Cette situation prouve que les membres du bureau exécutif ne font que piller la CCIT à leur profit et doivent être jugés pour détournement de fonds publics », indique la même source.

En 2013, la Chambre a lancé un appel d’offres pour l’achat d’un groupe électrogène dont ci-joint les quelques documents. Après vérification, et contrairement au dossier d’appel d’offres, après attribution du marché, beaucoup de postes n’ont pas été réalisés : construction de l’abri sur poteau de 6, 00 X 3, 26m ; grille tout autour du local du groupe électrogène (dans le même système que l’existant) ; fouille et réfection du sol entre le local du groupe électrogène et le compteur CEET, et enfin les 420 m de câbles électriques de grosse section pouvant supporter une puissance de 550Kva, soit 240 à 300 mm2. Rien que ce câble doit représenter plusieurs millions de francs CFA. Ce qui est prévu dans le cahier de charge du dossier d’appel d’offres est différent de ce qui est réalisé.

Ces trois cas de détournement de fonds publics doivent interpeller l’ARMP et la Cour des comptes. Le bureau exécutif doit démissionner, car les détournements de fonds continuent, mais on ne sait pas ce que la CCIT apporte au secteur privé togolais à ce jour, malgré des centaines de milliards dépensés pour des voyages. Plus grave, chaque année le budget voté est toujours dépassé de 20 à 30% sans que les élus consulaires ne soient informés. On peut citer l’exemple du budget pour la fête du pagne qui, de 100 000 000 au départ, est devenu 160 000 000 de francs sans justificatif et sans résultats concrets pour le secteur des pagnes au Togo.

Liberte Togo

 Commentaires