Afin de lutter contre les violences faites aux femmes, la répression s’avère souvent inefficace même si dans certains cas d’extrême gravité elle est nécessaire. Dans les sociétés traditionnelles, le recours à la justice n’est pas forcément la bonne méthode.
Le gouvernement préfère privilégier d’autres solutions en jouant sur l'information et sur la persuasion.
Au Togo, les leaders religieux et traditionnels sont des acteurs clés dans l’information, la sensibilisation, la prévention et les règlements de conflits. A partir de ce constat, le gouvernement, en partenariat avec les organisations religieuses, a décidé de capitaliser sur ces personnalités afin qu’elles véhiculent auprès de la population les valeurs de respect et de protection à l’égard des femmes.
Les autorités ont présenté jeudi une série d’argumentaires.
‘Ils s’adressent à toutes les religion (chrétien, musulman et traditionnel) et ont pour objectif de renforcer en premier lieu la prévention des violences basées sur le genre et leur dénonciation. Il s’agit d’aider les leaders religieux et les fidèles ainsi que les communautés traditionnelles à se baser sur des principes clés de leurs religions et croyances respectives pour prévenir, décourager et dénoncer les violences basées sur le genre’, explique Dédé Ahoéfa Ekoué, la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation lors d’un séminaire sur ce thème organisé à Lomé en présence des partenaires au développement.
250 acteurs clés ont été sélectionnés. Ils sont chargés de relayer ce message aux populations à la base.
L’étude sur les violences basées sur le genre, réalisée en 2010, donne de précieuses indications.
91% des violences sont psycho morales, 41% physiques, 34% économiques, 33% sexuelles. En outre, 22% des violences physiques se déroulent en dehors du cercle familial.